Catégorie: Ecriture
mai 23rd, 2015 par Jean Sebillotte
Après la période des fêtes de fin d’année, puis celle de la publication de Fred et de sa première diffusion, j’ai eu l’impression de ne pas toucher terre. J’ai été sollicité par de multiples « devoirs » : aller voir mon père, jeune centenaire qui va sur ses 105 ans mais qui n’a plus la santé insolente du passé ; continuer à m’investir dans le quartier ; me consacrer à ma famille et à mes amis, voyager en Grèce… N’y a-t-il pas un art des inventaires à la Pérec ? Mais ici, ne serait-il pas fastidieux de poursuivre cette énumération ?
J’ai progressé dans mon troisième roman. Il me faut le laisser reposer pour le lire avec une certaine distance. Je ferai un tirage du texte la semaine prochaine et, sur le manuscrit ainsi créé, je pourrai travailler de nouveau. Je m’interroge, parfois douloureusement, sur l’intérêt de ce nouveau roman… La lecture de Virginia Wolf me montre combien est nécessaire la « probité » du romancier. « Ce que l’on entend par probité dans le cas d’un romancier », dit-elle, « c’est la conviction qu’il vous inspire que sa fiction est la vérité » (dans une chambre à soi ). Un sacré challenge !
À très bientôt donc !
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février 4th, 2015 par Jean Sebillotte
Je livre ici une première page possible d’un possible roman à deux narrateurs.
« C’est en rencontrant Jésus que j’avais pensé pour la première fois écrire l’histoire de ma famille, une histoire que j’espérais terminer, une histoire impossible peut-être, une histoire que je n’aurais jamais dû entamer, peut-être. Mais il était patent que je l’avais commencée cette histoire. Tout ceci parce que j’avais rencontré Jésus un soir au Café de la Paix.
Oui. Pourquoi, Christophe Dautheuil avait-il lié la conversation puis entamé une relation étrange avec ce Jésus, me suis-je tout de suite demandé ? Est-ce à cause de cet homme qu’il avait été tué ? À ce stade je n’en savais rien. Toujours était-il qu’une voisine l’avait trouvé contre la porte de son appartement, sur le palier. Il avait glissé et s’était affaissé sur la moquette de cet immeuble huppé après avoir reçu une balle dans la poitrine. »
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décembre 30th, 2014 par Jean Sebillotte
Je suis étonné, voire choqué que mon journal, Le Monde, ose des titres comme celui-ci : « L’Indonésie pleure les disparus du vol d’Air Asia » ou « L’Asie endeuillée par un nouveau crash aérien », ou encore « Le projet de canal du Nicaragua cristallise la colère ». Certes, les titres sont souvent un casse-tête pour un journal. Mais, là, Le Monde me semble tomber dans un des travers communs aux médias, l’exagération inutile. L’Indonésie est peuplée de 250 millions d’habitants, l’Asie de 4.4 milliards ! Cela fait beaucoup de gens en larmes ! Le Monde s’est peut-être procuré la recette de la colère cristallisée ?
Les titres ne sont pas nécessairement de la plume du journaliste qui a écrit l’article. Ne naissent-il pas de l’imagination des gens qui bouclent le journal. ? Procédé littéraire, me dira-t-on. Mais je préfère d’autres façon de titrer. Ailleurs, dans d’autres pages du même numéro du Monde, le titre aurait été : « Indonésie : les passagers disparus du vol d’Air Asia ». C’est plus précis mais moins racoleur… De même pourquoi pas simplement : « Nouveau crash aérien en Asie ». On peut préciser que ce crash est « sans survivants » ou « très grave ».
Un journal est là pour nous informer, pas pour faire pleurer un lecteur sensible ou abuser de l’hyperbole au risque de déformer la réalité.
En élargissant, que de fois un journaliste de la télé colle un qualificatif de son invention à un assassin, L’égorgeur d’enfants par exemple, et affirme implicitement qu’on le surnomme ainsi dans sa rue, son quartier, son patelin ! Ensuite, ce qualificatif est repris comme s’il s’agissait d’une réaction des voisins, des commerçants, de la police… que sais-je encore… et permet ce titre : L’égorgeur d’enfants devant ses juges. Etc. C’est un tic journalistique assez pénible… mais quand on sait maintenant, grâce au Monde du 30 décembre 2014, que tous les Asiates étaient deuil, car enfin on voit mal une zone géographique être endeuillé, on se dit que ce tic agaçant n’est pas trop grave !
Peut-être, cet article est-il vain ! Il m’a soulagé !
Jean S.
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décembre 25th, 2014 par Jean Sebillotte
Certains ne veulent pas croire que j’ai arrêté de peindre, ils ont raison. J’ai peint un petit tableau récemment… Un atelier de vieux copains nous réunit certains lundis. Pendant fort longtemps nous avions un modèle vivant à dessiner. Parfois, rarement, nous peignions. Les effectifs se sont réduits. Nous cultivons la nature morte… surtout en hiver où l’atelier est long à chauffer. Là, je mène une recherche dont je reparlerai.
Dans notre quartier, nous avons un beau journal de huit pages grand format qui en comprend quatre en bichromie. Nous sommes près du numéro 60 à raison de trois numéros l’an. J’y participe depuis plus de 17 ans ! J’en ai déjà parlé dans ce blog. Il a été à l’origine de mon envie d’écrire. À force de peaufiner les textes…
Très tôt il me fut demandé d’illustrer ce canard. Parfois, pour ma rubrique Balcon et jardins, j’exécute un dessin de façon fort libre. Le dessin a l’intérêt de permettre toutes sortes de styles à la différence de la peinture et peut-être aussi de l’écriture, bien que les dialogues permettent des variations de forme assez captivantes (Oh ! Zola). La poésie aussi, si on change les contraintes (voir avant -dernier article). Voici quelques exemples récents d’illustrations.


Il me faudrait aussi évoquer la commande d’une illustration et la diiculté d’y répondre. Sans être Plantu, j’ai quelque part un recueil de dessins refusés… publiés ensuite sans souci du journal.
Publié dans Articles, Dessins, Ecriture Etiquette: dessin, écriture, illustration, liberté, variation de style
décembre 24th, 2014 par Jean Sebillotte
N’oubliez pas de cliquer sur les images de ce blog, vous aurez alors le cliché agrandi, vous pourrez lire la 4e de couverture.
Je suis heureux de vous faire part de la naissance de FRED, mon second roman. Dans ce blog, je vous ai souvent entretenu des questions d’écriture, je vous ai souvent présenté des textes de nouvelles ou des articles, mais, je ne vous ai pas entretenu de mes joies et plaisirs, de mes tracas et angoisses de « jeune » écrivain.
En agrandissant l’image vous lirez ceci :
« Fred, veuf récent, petit patron contraint au chômage, conscient de sa précarité, habité par la colère, décide de visiter le VIe arrondissement de Paris. Sa vie prend alors un cours inattendu.
Au fil de son errance parisienne puis provinciale, hanté au départ par sa situation précaire, il découvre l’amitié avec un vieil homme, homosexuel, attentif et généreux, retrouve l’amour avec une femme croyante mais blessée, atteint enfin ce qui pourrait ressembler à la paix des braves.
Précisément daté, résolument actuel, FRED est aussi une histoire de liberté. »
Jean Sebillotte a vécu une vie d’agronome, d’économiste, d’enseignant mais aussi de peintre, exposant durant trente ans, et de poète. Il nous livre ici un second roman dont les personnages sont confrontés aux enjeux de toujours et à des situations et des questions contemporaines.
FRED est mis à l’impression en cette fin décembre. Il sera disponible dès le début janvier 2015 tout en étant né en 2014.
Bien entendu, je vous donnerai toutes les précisions ultérieures que vous souhaiterez.
Sans attendre, voici le lien qui vous fera parvenir au site de l’éditeur « Éditions du Bord du Lot ». Vous pourrez ainsi commander l’ouvrage dès que vous en aurez envie. Cliquez sur Cliquez sur http://www.bordulot.fr/detail-fred-174.html
À bientôt.
Jean S.
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