Catégorie: Poesie
juin 2nd, 2016 par Jean Sebillotte
L’association veut promouvoir et marier les arts. Elle contribue à l’animation artistique en général et plus particulièrement à Rueil-Malmaison où est situé son siège. Plutôt que d’en faire ici l’éloge le lecteur est invité à se rendre sur le site Coloritempi.com. Je vais relater un peu plus tard une lecture particulièrement réussie de Salah Al Hamdani donnée le 28 mai
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décembre 15th, 2015 par Jean Sebillotte
Poésie et prose, voilà un gisement de sujets de dissertation. Voir des corrigés sur internet et, probablement, dans des annales littéraires ! À l’autodidacte que je suis, tout paraît neuf et tout semble avoir été dit sur l’écriture qu’elle soit de prose ou de poésie. Pourtant, je la vis cette écriture, je la pratique et l’expérimente… Et je constate que de m’atteler au roman, me rend plus difficile la poésie.
La difficulté vient-elle de l’intrigue ? Comment écrire 200 pages sans elle ? Vient-elle des personnages ? En poésie, le « je » me semble prédominer. Dans le roman, il s’agit de faire s’exprimer des personnages et de les habiter. Ainsi, certains, peu nombreux, ont jugé Fred peu crédible. Il me semble, pour synthétiser les critiques, qu’il est « trop ». J’aurais dû peut-être le simplifier et mieux l’expliquer. Avec sa femme, il aurait dû se cultiver, s’inscrire dans un groupe d’écriture, lire beaucoup en ayant un petit boulot alimentaire. Sa passion littéraire d’autodidacte l’aurait poussé vers le 6e de façon plus crédible comme ses relations avec René et Ingrid. Son passé de résilient aurait expliqué son attirance-répulsion pour le monde des SDF… Cette personnalité si riche aurait été mieux comprise.
Peut-être…
Imagine-t-on ces problèmes quand on écrit de la poésie ? Les pièces que j’aime écrire sont brèves. L’écriture en est ardue. Il m’est arrivé de mettre quatre ans à résoudre le problème que me posait un quatrain !
Cet été, Terpsychore, association de poètes, m’a demandé un poème. J’étais en province, fort démuni. J’ai accédé à mes « réserves », assez insuffisantes je penses, et j’ai fourni le poème suivant :
À l’été
Étonnante cornue,
L’été, en nos logis,
Réchauffe nos corps nus
Qu’il délaisse rougis,
Allongés et brûlants,
Aux désirs inassouvis,
Aux pensers indolents
Aux secrètes envies.
Étranges nudités
Fantasmes inavoués
Moiteurs imméritées,
Aux siestes dévoués.
Été des volets clos
De la lumière rare
Des gestes à peine éclos
Des caresses sans fards,
Que j’aime ta chaleur.
Mais,
S’en vient subreptice,
L’Équinoxe voleur,
Ce cadeau du solstice,
Nous noyer de ses pluies
Pour emplir à nouveau
Nos nappes et nos puits
Qu’il remet à niveau.
Ce texte insuffisamment travaillé, rédigé peut-être dans la hâte, une fois édité (Anthologie poétique Terpsychore n°75), m’a laissé insatisfait. J’y suis prisonnier de la rime, de l’alternance et des six pieds retenus. Je viens, alors que mon roman est en stand by, en situation d’attente pour relecture, de me remettre à travailler ce poème. En voici la forme améliorée, plus libre et, pour moi, plus poétique car plus musicale et plus légère :
Étés
Des corps nus,
Rougis et brûlants,
Étés inassouvis
De pensers indolents,
De secrètes envies,
De fantasmes inavoués,
De moiteurs imméritées,
Étés
Des volets clos,
De la lumière rare,
Des caresses sans fards,
Étés,
Aux siestes voués,
Étés,
Étonnantes cornues,
Étés,
Méfiez vous :
L’équinoxe et le solstice,
Ces retors,
Subreptices
Et voleurs,
Viendront rendre froides des ardeurs
Et geler des remords
Qu’ici j’avoue.
Faut-il pour la prose un tel travail ? Je ne le sais pas. Mais je sais maintenant combien il m’est difficile d’écrire un roman avec une écriture poétique.
J’en admire encore plus Victor Hugo, grand poète et grand prosateur. Qui conteste son génie ? Cela va bien au-delà des questions techniques. Mais il m’apparaît qu’il avait ce don extraordinaire d’utiliser l’ensemble des figures de styles dont les poètes sont friands, qui vont de l’antiphrase à la synecdoque (Les voiles au loin descendent vers Honfleur) en passant par l’antithèse (…un homme est là… Qui souffre, ver de terre amoureux d’une étoile…). Et dans sa prose, il était capable de la même performance. Combien de phrases des Misérables sont des alexandrins fort bien balancés.
Bref, j’ai beaucoup à apprendre et il est bien tard dans ma vie !
Jean Sebillotte
http://www.espacefrancais.com/les-figures-de-style/#La-synecdoque
http://www.poesie-terpsichore.eu/
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octobre 23rd, 2014 par Jean Sebillotte
Comment Poèmes incomplets m’est-il parvenu ? Je ne le sais pas. M’a-t-on donné ce livre ? L’ai-je acheté ? La mention 2 € apparaît sur la page de garde. L’ouvrage, édité par Firmin Didot, est beau avec couverture imitant celle de la collection NRF. 108 pages, quelques 75 poésies, une préface de Jean Guitton. Le livre a été édité en 1979. Un sous-titre dans l’ouvrage précise la période concernée : 1926-1971. Une citation de La Fontaine « Diversité c’est ma devise, » au dessous du titre intérieur.
Jean Berthet a à son actif 33 ouvrages détaillés en deuxième de couverture dont sept épuisés, dont plusieurs ont été préfacés par de grands auteurs – Carco, Cocteau, Marcel Achard – et illustrés par Peynet, Cocteau et d’autres.
La forme est sage, classique, la rime toujours présente. J’ai beaucoup aimé les poèmes que j’ai lus.
Berthet aura été un … UN PAS QUI PASSE…
Un pas qui passe, qui s’efface,
Et ne reviendra pas –
Le seul, le seul, quoique l’on fasse
Qu’on reconnaisse entre cent pas !
Etc.
(Page 85)
Il y a de beaux vers dans cet ouvrage, j’en cite deux
Sous les arbres au feuillage d’ambre
Vont les ombres jaunes de novembre
PS – Jean Berthet est, selon wikipedia, un poète français né le 12 avril 1911 à Rouen et mort le 17 juin 2002 à Paris. Il a reçu le grand prix de la Société des poètes français en 1994 pour l’ensemble de son œuvre. Il utilisa le pseudonyme de Jean Chicaille (d’un personnage de Paul-Jean Toulet, qui francisait ainsi un nom chinois).
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juin 10th, 2014 par Jean Sebillotte
Il existe de nombreuses anthologies. J’en pratique surtout deux. Georges Pompidou est l’auteur de la première, un modeste et remarquable livre de poche qui embrasse l’ensemble de la poésie française. L’ouvrage de Michel Décaudin, lui, plus étoffé, avec une préface de Claude Roy, publié chez Gallimard, se cantonne au XXe siècle.
Les deux ouvrages ont le mérite d’expliquer la démarche adoptée pour retenir poètes et poèmes. Leurs introductions sont fort instructives. Pompidou ne craint pas de traiter de LA POÉSIE, puis évoque LES POETES. Claude Roy s’en tient, plus modestement, à développer son incipit : « Toute anthologie est une provocation. »
Les deux ouvrages ont en commun de citer les « grands, » ceux que personne ne songe à récuser, mais divergent quant au choix des autres. La première raison, évidente, tient au champ choisi. Rien chez Pompidou de Jammes, Paul Fort, Bataille, Spire, Jarry, Anna de Noailles, Levet, Segalen, etc. sans oublier Senghor, Desnos, Aragon, etc. Rien, dans le second ouvrage, de Deschamps, Charles d’Orléans, Villon, Sponde, Régnier, etc. La seconde raison tient à la subjectivité du choix. Ainsi, parfois, l’absence est partagée : rien, par exemple, de Cocteau, de Radiguet (Vous devez avoir tort on ne meurt pas d’ennui). dans les deux livres. Pompidou, vu son âge, est-il objectif s’agissant du XXe siècle ? Ignorer Prévert passe mais Aragon tout en citant largement Toulet ? Arrêtons là la comparaison des deux livres. On l’a compris ils ont complémentaires.
Je ne puis que les conseiller tous deux. Peut-on d’ailleurs en poésie se passer d’anthologies, de florilèges, d’ouvrages collectifs ? Les poèmes et les poètes sont légion. Qui peut se vanter de les connaître ? L’anthologie, cette provocation, cet arbitraire, n’est-elle pas une nécessité ?
Ayons la modestie de lire et relire les anthologies à moins de nous cantonner à quelques poètes. On peut envisager une anthologie des anthologies…L’a-t-on réalisée ?
Contentons-nous de suivre Eluard : « le meilleur choix des poèmes est celui qu’on fait pour soi. » Ce qui est une invitation à ouvrir un ou plusieurs cahiers et à y recopier les poèmes aimés, une invitation à choisir soi-même les morceaux et poètes que l’on chérit.
Pompidou, à la fin de son ouvrage, nous donne l’exemple et nous fait part de son « univers secret » en nous livrant ses vers préférés. La place qu’il donne à Baudelaire y est considérable, ce que je ne peux que saluer !
Ma mère aimait certaines citations. De Verlaine : Imaginez un Jardin de Lenôtre,/ correct, ridicule et charmant (elle remplaçait Imaginez par comme). De Mallarmé : La chair est triste, hélas ! Et j’ai lu tous les livres. De Claudel et du Partage de midi, il me semble qu’elle m’a appris : Mesa, je suis Ysé, c’est moi, ce que j’ai mémorisé ainsi : Mesa, Ysé c’est moi. Et n’est-ce pas mieux ainsi ? Comme quoi un vers peut devenir très intérieur, très personnel… et très précieux.
Promis, je vais commencer mon anthologie ! Elle n’intéressera que moi et ne sera pas publiée…
JS
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mai 11th, 2014 par Jean Sebillotte
Amis lecteurs, ce blog m’est précieux par la certitude que certains me lisent. Écrire sans interlocuteurs n’est pas vraiment tenable. D’où l’intérêt de participer à des concours pour soumettre certaines œuvres à des jurys de pairs.
Il en va de même pour la peinture. La pratique des salons n’a pas d’autre intérêt que de recueillir le jugement, en général sans concession, des amateurs et des professionnels.
Ce n’est pas vanité mais nécessité vitale pour l’artiste.
C’est pourquoi je fais ici mention des prix que je reçois. Le dernier est celui de l’association Terpsichore http://www.poesie-terpsichore.eu/ qui m’a donné un prix pour ce poème court sur le thème imposé de l’art (celui du Printemps des poètes, plus précisément intitulé « Au cœur des arts. »)
L’art est divin
L’art est mystère
Et nous tentons ô chimère
Par nos petites manœuvres
De l’enfermer dans nos œuvres
Par bonheur l’effort est vain
S
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