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octobre 12th, 2013 par Jean Sebillotte

Il n’y a plus de climat ! Tout le monde en convient. Et après ? il faut bien s’occuper de son jardin quand on a la chance ou la malchance d’en avoir un !

L’eau et le sol

L’étage géologique de Porchefontaine est celui des sables de Fontainebleau. Il n’est pas  étonnant que beaucoup de nos sols soient légers et filtrants. Parfois, des bancs de marne les rendent plus argileux et plus lourds. Conséquence ? De tels sols emmagasinent l’eau en profondeur. Les arbres et arbustes en profitent, mais en surface c’est l’inverse : ces sols sont très « séchants. » Après un bel orage, au bout de quelques jours, les plantes à l’enracinement faible ont soif, très soif ! Il faut donc vanter l’intérêt des plantes résistantes à la sécheresse. Et la liste en est trop longue pour être citée ici.

Année Lenôtre

On n’ échappe pas à la célébration très versaillaise de Lenôtre.

Êtes-vous amateur de lignes droites, de perspectives  et de plan d’eau ? Voyez du côté de ce grand jardinier. Prévoyez des perspectives, des allées bien droites, des bordures de plates bandes entourant des plantes naines. Par ci par là, un buis taillé en toupie, un large bassin, des haies rectilignes cachant vos arbres, tous d’ornement. Votre jardin, même s’il a 600 m2, sera bien petit pour un projet si grandiose. Néanmoins il y a peut-être des idées à retenir du jardin à la française..

Aimez-vous, au contraire,  les courbes, le fouillis, les pelouses ombragées, le tronc de vos arbres, voyez du coté des Anglais…Vous pouvez aller très loin dans le registre du fouillis.

Aimez-vous les arbres fruitiers, le potager, quelque chose d’agricole et de productif ? Il y a le « jardin de curé. » C’est selon Wikipedia, à l’origine, « un jardin clos près de l’église et du presbytère, à vocation avant tout utilitaire. Ce jardin…avait pour but de pourvoir à la subsistance de quelques personnes en fournissant des légumes et des fruits, c’est donc à la base un jardin potager, mais aussi des fleurs, pour fleurir l’autel, et, dit-on, une vigne pour le vin de messe ainsi que quelques plantes médicinales. » Ces jardins ne comportent pas de pelouse. Leur plan est souvent carré, à la romaine.

La pelouse !

Dans cette rubrique, je vous ai présenté de nombreux jardins. Si j’excepte un ou deux jardins potagers, je constate l’emploi de la pelouse centrale comme une constante, même  dans de faibles surfaces.

La pelouse ! Quel beau sujet pour tous ses amateurs ! Que de considérations et questions sur sa qualité, l’arrivée de la mousse, l’envahissement par le trèfle blanc et autres plantains, achillées ou renoncules !

L’agronome que j’étais sait que la pelouse est un non-sens écologique. C’est la « monoculture » d’une graminée  ( plante monocotylédone)  qui doit être débarrassée de toute plante dicotylédone parasite. D’où le recours à des désherbants sélectifs (des pesticides !). La pelouse nécessite aussi de fréquents arrosages pour ne pas être un paillasson. La nature, elle, privilégie des associations de plantes qui forment les prairies naturelles. Donc, avec le temps, toute pelouse est destinée à devenir une prairie naturelle ! Périodiquement le jardinier, vaincu par la nature, doit retourner sa culture pour la ressemer.

Les seules justifications d’un grand espace en herbe rase sont de fournir aux adultes de l’espace pour un repos allongé et aux jeunes un terrain de jeu remarquable, au jardinier un espace dégagé et aéré et, autre avantage, de ne demander qu’un faible temps de travail !

Je m’interroge : la pelouse n’est-elle pas la tentation du jardin à la française dans un espace limité ?

                                                                                                                                     Jean Sebillotte

Nota – C’est le dernier article de ma chronique dans l’Echo des Nouettes d’octobre 2013. J’ai pensé qu’il était digne de figurer ici

 

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août 31st, 2013 par Jean Sebillotte

            Ce livre d’Agnès Desarthe, je l’ai ai acheté par pure impulsion. C’est un livre tout récent, paru en juillet 2013, d’une romancière que je ne connaissais pas. Il m’a passionné. Et voici pourquoi :Agnès n’aime pas lire. Elle aime écrire. Elle veut, très jeune écrire.

*

            Étonnante  expérience qu’elle relate avec brio. Je ne relate ici qu’une petite partie de sa vie. La voici en khâgne au lycée Fénélon, admise car bonne angliciste.

            ― Je suis là pour l’argent…dit-elle…Il faut souffrir pour être riche,…Je suis prête à tout…

            Agnès a comme professeur madame Barberis, apôtre du structuralisme. La bibliographie qu’il faut étudier comporte une soixantaine de titres. Agnès sait qu’elle ne les lira pas. En cours, Mme B. fait étudier la casquette de Charles dans Madame Bovary !

            ― Je constate que Flaubert est fou. Fou comme Marguerite Duras…En rentrant chez moi j’ouvre un cahier et me mets à copier, à la main et mot à mot, Madame Bovary…je vais apprendre à lire…l’horizon s’élargit…

            Plus loin :

            ― Des années durant, j’ai refusé de lire parce que mon grand-père maternel a été déporté, parce que la famille de mon père a été contrainte de quitter la Lybie, puis, l’Algérie, parce que malgré nos efforts, nous n’étions jamais suffisamment français…parce que la lecture…a été associée à la France, la France du terroir… « D’où écrit-on ? » me revient avec une violence, une vigueur nouvelle. « D’où lit-on » m’entends-je y répondre.

            Plus loin encore :

            ― En sortant de ma classe de khâgne, à dix-neuf ans, je ne dis plus que je n’aime pas lire. Ce n’est plus vrai…

            Et,

            ― À l’École normale supérieure, je m épanouis comme jamais…à partir de la découverte de Singer, je me mets à pouvoir tout lire. Un verrou a sauté…Je deviens une lectrice compulsive…

 *

             Voilà ce qui m’a passionné dans ce livre : l’étrangeté d’un parcours ! C’est page 120 que se situe le sommet. Après, ce sont des analyses puis la traduction :

            ―…j’ai traduit un livre qui a changé ma vie.

 *

             Je reviendrais sur un autre passage dans un autre article. Pourquoi ne pas essayer de le lire ce livre ? Le lire, même si l’on n’est pas lecteur compulsif ?

                                                                                                                                                                                                                                                     Jean S.

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août 30th, 2013 par Jean Sebillotte

Durant les vacances, j’ai, à partir d’un fait réel, écrit la première fable. La seconde a suivi en réponse au défi qu’on me lança.

 

Le chat et la grenouille

 Un chat fixe de ses yeux verts

Une grenouille béate.

Le félin, un rien pervers,

Guette sans hâte,

Le batracien, inconscient du danger,

Qui se repose, tel une plante.

D’un bond, sans déranger,

Le chasseur s’empare de la bête trop lente,

Puis, d’un air majestueux,

L’animal au pelage fastueux,

S’en va, en un secret endroit,

cacher ou manger sa proie.

 

Si vous êtes grenouille,

Ne jouez pas au pacha.

Et si vous êtes chat,

Évitez d’être bredouille.

 

Le frelon, la guêpe et l’abeille

Un frelon, empereur des insectes ailés,

Avec une guêpe voulut convoler.

La belle ainsi courtisée,

Refoule l’assaut d’un dard zélé,

Et, en retour, reçoit une giclée 

Du venin de son amant !

 

Une abeille sagace et avisée

Commenta prestement

L’affaire en ces termes :

« Pour que l’union soit heureuse et ferme,

Il convient de ne pas changer d’espèce.

Ainsi vous le diront le mulet et le bardot

Qui comme des badauds

Paissent,

Là-bas, dans la plaine.

Ils sont tristes d’être bâtards

Et de ne pouvoir espérer, même avec retard,

Une descendance lointaine. »

 

                                   Jean Sebillotte – août 2013

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juin 15th, 2013 par Jean Sebillotte

Photo pour lette-la vagabondeVersailles le 30 mars

                Chère Yolande,

               

                Tu t’étonneras, je le pense, en recevant cette lettre. J’ai eu ton adresse par Micheline. J’ai su. Donc tu sais ce que je sais.

                Cette photo que je joins à cette lettre était glissée dans un album que je ne regarde jamais, sauf pour mes petits-enfants. « Qui c’est ça ? » m’a dit Romuald ― quel prénom ! ―, qui a dix ans. J’ai longuement cherché puis, je me suis souvenu. Ce fut un déclic comme celui de l’appareil qui a pris cette photo, un de ces excellents appareils de l’époque qui, en argentique, vous donnaient des clichés si précis.

                 C’était en 1939 aux Sables- d’Olonne, j’en suis sûr. C’est toi ! Qui d’autre ? Je me le suis demandé longtemps. Non c’est toi, ce ne peut être que toi. N’avais-tu pas quatre ans. N’étais-tu pas déjà l’aînée isolée que tu restas tout ta vie ?

                Tu avais la tenue de l’époque, petite chose regardant les rouleaux où, maintenant, surfent les jeunes gens.  Ce devait être à la fin août, en plein midi. Nous allions repartir à Paris. Ce sera encore la guerre.

                Nos deux familles se sont perdues de vue. Pourras-tu me donner des nouvelles des uns et des autres ? Enfin,  si tu en as l’envie.

                Je sais que, nous deux, ça n’a pas été facile à la fin. J’ai bien des torts, je le sais aussi. Nous étions bien jeunes, même moi ton aîné. Tu aurais bien des raisons de ne pas me répondre. Pourtant, tu es pour moi la première, j’ose dire la seule, qui ait jamais compté.

                Si  je sais encore compter, te voilà proche de tes 80. Ce sera le 5 avril. Tu vois, je me souviens de tant de choses. Je regrette le temps de notre enfance, des vacances, de l’océan. Pourquoi avons-nous grandi ? Pourquoi nous être retrouvés étudiants, trop jeunes pour engager notre vie entière ? Je parle pour moi, bien sûr.

                Je t’envoie cette photo maritime et intime comme j’enverrais une bouteille à la mer. D’après ton adresse, tu es dans une maison. Micheline n’a rien voulu me confier sur toi. « Elle te  dira elle-même ce qu’elle souhaite que tu saches. » C’est d’une sagesse cruelle à nos âges.

                Je vais bien et peux aller te voir. Je conduis encore. Mais souhaites-tu me revoir ? Cela t’épargnerait une longe lettre et te ferait de la visite.

                En attendant un signe de toi, c’est très ému que je t’embrasse.

                                                                                              Firmin

PS- Je n’ai pas voulu me relire. Je n’aurais pas été sûr de t’envoyer ce courrier !

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avril 20th, 2013 par Jean Sebillotte

Pour tenter de comprendre mon vécu de jeune auteur et examiner ma situation, je commence à me balader sur la toile. Et voici ce que je trouve sur le site « envied’ecrire.com » et reproduis ici. Il y a quelques temps, j’évoquais Elisabeth George et son livre Mes secrets d’écrivains. Peut-on imaginer des démarches aussi dissemblables ?

Un jour, peut-être, expliquerai-je la façon que j’ai trouvée d’écrire ? Il serait prétention de le faire tant que je n’ai pas trouvé d’éditeur, autre que des gens qui m’ont publié à compte d’auteur. C’est là mon point de vue actuel. Peut-être changerai-je d’avis.  Chi lo sa ?

Les secrets d’écriture de Patrick Modiano

Portrait Modiano0001Né en 1945, Patrick Modiano est l’auteur d’une trentaine de romans publiés pour la plupart chez Gallimard. C’est en 1967 qu’il publie La Place de l’étoile, son premier roman sur l’Occupation couronné du prix Roger Nimier. Après La Ronde de nuit de 1969, il reçoit en 1972 le Grand prix du roman de l’Académie française pour Les Boulevards de ceinture. En  1978, il parvient à la consécration avec son sixième roman, Rue des boutiques obscures, en recevant le Prix Goncourt.

A l’occasion de la sortie de son roman Horizon en 2010, Patrick Modiano avait accordé un entretien au magazine français Lire.

Relisez-vous vos précédents romans avant d’écrire le nouveau ? Non, mais je suis obligé de le faire lorsque paraissent des éditions de poche. C’est très désagréable. J’ai toujours envie de corriger certains détails. C’est le problème des livres qui ont été écrits très jeune, c’est-à-dire jusqu’à 35 ou 40 ans. Vingt ans après, les lire procure un drôle d’effet. Semblable à celui que l’on ressent quand, à 60 ans, on se voit dans un film ou un documentaire à l’âge de 20 ou 30 ans… C’est très bizarre. Et cela interroge la question de l’âge. Je me demande ce que ressentent les vieux comédiens qui se revoient dans des films tournés lorsqu’ils avaient 20 ans. Ça doit être très dérangeant, non ? Se reconnaît-on ? Qui reconnaît-on ? J’ai l’impression que ce sentiment dérangeant se stabilise à partir de 45 ans. A cet âge, il peut encore y avoir des changements terribles, mais, pour l’essentiel, tout est joué.

Où situez-vous la frontière entre la fiction et le récit ?  Le point de départ est toujours quelque chose de très précis qui ne relève pas de la fiction. Un détail. Ou une scène. Quelque chose qui a véritablement eu lieu. Un morceau de réalité. Après, je mélange ces bribes de réel à ce qu’elles auraient pu devenir. Et ça devient une sorte de fiction. L’horizon est né de cette façon : la scène primitive est une scène où je voyais quelqu’un attendre une autre personne à la sortie d’un bureau.

Comment écrivez-vous ? Je pars du concret pour aller vers la fiction. J’utilise souvent le nom de personnes qui ont vraiment existé parce que ça m’aide à soutenir l’échafaudage. Je détourne leurs noms, bien sûr.

Quelle est votre unité première : la phrase, le paragraphe ? La phrase. La première phrase, la plupart du temps. Mais quand on écrit, on part à l’aveuglette. Pendant le premier mois, je me sens très souvent découragé, je me demande si je dois continuer. C’est comme si je conduisais en plein brouillard, sans rien voir devant moi mais je poursuis ma route, sans savoir où aller, avec parfois la sensation ou la crainte de m’être engagé dans une voie sans issue. Mais ce qui est très bizarre, c’est que, quand j’ai cette intuition de m’être engagé sur une fausse route, j’essaie de rattraper la route principale plutôt que de faire marche arrière. Au lieu d’abandonner, de me dire : « C’est une fausse piste, il faut que j’arrête, tant pis », je continue et j’essaie de rattraper la route principale.

Avez-vous connu ce sentiment avec tous vos romans ? Oui, tous. Pour certains, il y a peut-être eu une petite ligne droite… Mais je ne suis pas comme ces écrivains qui tracent le sillon avec constance et confiance. Il y a toujours ou presque ce détour et cette sensation, au dernier moment, d’être comme un trapéziste qui parvient, in extremis, à rattraper le trapèze qu’on lui a lancé.

Par quel moyen (ou quel miracle) retrouvez-vous le chemin ? Comment rattrapez-vous le trapèze ? Par la phrase, justement. Un paragraphe ou une page qui me semblent catastrophiques le soir peuvent être rétablis le lendemain matin par une phrase. Ou en supprimant quelque chose. Mais j’ai, chaque matin, une impression de rattrapage de ce que j’ai fait la veille. Je n’ai jamais connu cette impression d’écrire en ligne droite. C’est comme si vous naviguiez en essayant d’éviter les écueils et que, au dernier moment, vous les contourniez. Utiliser des blocs de réalité, notamment des noms propres de gens que j’ai pu croiser, m’aide à effectuer ce rattrapage. Quelquefois, je cannibalise certains trucs, c’est-à-dire que je me sers de plusieurs segments qui pourraient chacun être un roman différent.

Ce qui explique que le lecteur ait souvent l’impression, à vous lire, que tel ou tel passage pourrait être le point de départ d’un autre roman…Oui, j’en suis tout à fait conscient. Pour essayer de redresser la barre, je me sers de segments qui auraient pu être développés dans des romans ultérieurs mais que j’ai besoin de mettre bout à bout dans celui qui est en cours d’écriture. Je suis comme quelqu’un qui essaie de trouver un dopage artificiel. Je cherche ce qui pourrait me stimuler. En joaillerie, on appelle cela un serti invisible. C’est-à-dire que l’on ne s’aperçoit pas de la mise bout à bout de plusieurs segments, on ne voit que la fluidité. J’essaie de travailler ainsi. Ou plutôt, je ne peux que travailler ainsi. Ce qui me laisse toujours un sentiment assez désagréable.

Mais faut-il déduire de cette méthode que vous n’avez pas un rapport heureux à l’écriture ? Non. Ce qui aggrave mon cas, c’est cette rêverie préalable à tout commencement d’écriture et dont j’ai besoin avant de passer à l’acte. Je suis comme ces gens qui sont au bord d’une piscine et attendent des heures avant de plonger : écrire, pour moi, est quelque chose de désagréable, donc je suis obligé de rêver beaucoup avant de m’y mettre, de trouver des façons de rendre agréable ce travail assez long et difficile, de trouver un dopant. J’ai d’ailleurs compris, maintenant, la raison de l’alcoolisme de beaucoup de grands écrivains : je crois qu’il s’agit de cette perpétuelle baisse de tension et l’alcool fonctionne comme le grand dopant, même quand on a fini d’écrire.

Et vous, quel est votre dopant ? L’alcool ? Non, pas du tout. Je marche beaucoup. Je rêvasse. Je me mets dans une sorte d’état second à partir de morceaux de réalité, souvent du passé, parfois des noms propres. Cette perpétuelle hésitation transparaît peut-être dans mes livres… Je ne me rends pas compte.

Non, justement. (…) Pour arriver à cette fluidité, faites-vous un gros travail de réécriture ? Non. Je corrige parfois quelques phrases, bien sûr, mais lorsque j’ai terminé un livre, je ne le récris pas, je ne fais pas de changements, je ne le reprends pas. Il est écrit.

Quelle est votre discipline ? Si on n’arrive pas à écrire tous les jours, on perd le fil et le découragement s’installe. On se dit « à quoi bon ? » et c’est foutu ! J’écris tous les jours pour ne pas laisser le découragement s’installer en moi. Et parce que j’aurais trop de mal à reprendre après une interruption, même brève. On perd facilement le fil, dans ce genre de travail, vous savez… D’autant que, comme je vous l’ai dit, je ne vois jamais le but vers lequel mes livres tendent. Si je laisse passer un jour, je suis perdu. Je navigue à l’aveuglette, donc je dois naviguer chaque jour, sinon je coule.

Ce qui est frappant, c’est que vous n’avez aucune vue d’ensemble sur le livre que vous êtes en train d’écrire… Oui, en effet. Je sais que la plupart des écrivains savent où ils vont. Enfin, un peu… Moi, pas du tout. Tout en sachant, puisque je parviens, je crois, à redresser la barre.

 

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