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décembre 20th, 2019 par Jean Sebillotte
Voici ou voilà! L e dernier numéro de l’Echo des Nouettes a été vendu le vendredi 14 décembre sur le marché de Porchefontaine. C’était le numéro 68. La photo est la preuve de sa vente !
De droite à gauche : Marie-Jo Jacquey rédactrice en chef, Marie-Noëlle et Alain Roger, pilier du journal et webmestre, Norbert Fruythof journaliste et vendeur émérite, Sylvaine D’Almagne, dernière venue, chroniqueuse en diable et moi
Toute l’équipe n’était pas là. Il manquait : Dominique Bergerault, Marie-Christine Claraz, Michel Duthé, Sylvie Mauvais, Hélène Volcler, trésorier, journalistes et vendeurs.
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Mais que dire de nos sentiments partagés ? Moi, j’étais triste et heureux. Triste de voir ainsi finir une aventure dont j’ai parfois relaté des épisodes dans ce blog (les 6 mars et 8 mai 2012 puis les 23 février et 12 octobre 2013). Triste qu’une page de ma vie se soit encore tournée mais heureux que l’aventure ait duré si longtemps. Heureux aussi d’être arrivé jusques au bout, à peu près en forme et pisseur de copie, ma foi, assez productif.
L’Echo, c’était une équipe que j’ai rejointe en 1997. Ce furent soixante trois numéros pour lesquels j’ai écrit, dessiné, illustré, enquêté, critiqué, rédigé en phase finale, participé à la mise en forme, constitué une équipe le temps d’un dossier, bataillé, vendu, etc. L’équipe, c’était des amis, des copains, ou des étoiles filantes, journalistes éphémères et brèves rencontres.
Pour moi, c’est l’histoire d’un quartier qui s’est transformé depuis janvier 1996. 23 ans de vie, 23 ans d’une retraite parfois besogneuse !
Que le lecteur de ce blog aille visiter le site du journal sur internet. Voici l’adresse : http://www.echodesnouettes.org/ Qu’il aille regarder les archives et les 68 numéros passés.
L’oubli ne se fera pas trop vite pour ce canard qui, ma foi, en valait bien d’autres, expérience rarissime pour un modeste quartier qui mériterait d’être connue. Mais le vent et les ans enterrent les plus belles œuvres… Heureusement que restent les archives !
Jean Sebillotte
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juin 14th, 2017 par Jean Sebillotte
Distrait ? Oh combien ! J’ai évoqué une récompense de Terpsichore pour « Haut Pays ». Avec précaution heureusement…Je reçois le diplôme et découvre que le prix était attribué à un haïku que voici :
Hier au jardin
Le merle noir me chantait
La fin de l’hiver
Lecteurs, toutes mes excuses, comme à Terpsichore !
JS
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juin 5th, 2017 par Jean Sebillotte
Le titre est provocateur mais il est d’un linguiste. L’auteur, Jean Pruvost, commence son livre passionnant par nous montrer d’ou vient l’expression fameuse « Nos ancêtres les Gaulois… » Elle nous vient de Lavisse, auteur dont j’ai lu dans ma jeunesse les extraits qui émaillaient mes manuels d’histoire. C’est Lavisse qui développe à la fin du XIXe le roman national. C’est lui qui écrivit : « Il y a deux mille ans, la France s’appelait la Gaule. La Gaule était habitée par une centaine de petits peuples. Chacun avait un nom particulier, et souvent ils se battaient les uns contre les autres. » … « Elle (la Gaule) n’était donc pas une patrie car une patrie est un pays dont tous les habitants doivent s’aimer les uns les autres. » Pruvost en conclut souligne que, pour Lavisse, « la Gaule est le point de départ d’une nation qu’il reste à édifier. »
Plus tard, Ferdinand Buisson, Directeur de l’Enseignement Primaire en France, confie à Lavisse un article consacré à l’histoire de France dans son Dictionnaire de pédagogique et d’instruction primaire.
Là, Lavisse écrit : « Il y a dans le passé la plus lointain une poésie qu’il faut verser dans les jeunes âmes pour y fortifier le sentiment patriotique. Faisons-leur aimer nos ancêtres gaulois et les forêts des druides. »
A l’époque les Gaulois étaient considérés comme des barbares. Faute d’écriture, leur langue nous est inconnue, le latin s’imposant après Jules César. Des Gaulois Il nous en reste une centaine de mots (bièvre, chêne, alouette, tanche, lande, truand, magouille…)
Retour à Lavisse qui présente les Arabes dont « la brillante civilisation fut longtemps supérieure à celle des Occidentaux et influença heureusement celle-ci. »… Le quel Lavisse continue : « Sous les rois fainéants, la Gaule fut près d’être conquise par les Arabes. » Et Lavisse loue cette brillante civilisation arabe.
En France, cet intérêt pour les Arabes dure jusques à Renan et au-delà.
La situation actuelle est donc fort différente. Les Arabes ne présentent plus pour nous cet attrait passé. Pourtant l’arabe est la troisième langue à la quelle nous empruntons beaucoup de mots après l’anglais et l’italien. L’histoire ancienne l’explique comme l’histoire récente où l’on constate l’importance de l’arabe pour notre langue actuelle du fait de la colonisation et de l’immigration.
Le livre est donc consacré à ces emprunts directs ou indirects qui de l’abricot au zéro ont enrichi notre langue notre ! Et le cheminement la plupart de ces mots nous est raconté en de nombreuses pages…
À lire donc pour les curieux de notre langue !
Jean S.
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avril 20th, 2017 par Jean Sebillotte
À lire en ces temps d’élections ces 200 pensées à méditer avant d’aller VOTER. Françoise Fressoz, journaliste au Monde, présente souvent dan les émissions politiques et télévisées, a collationné des quantités de citations savoureuses, profondes, sarcastiques, pessimistes, cyniques, heureuses… de bien des auteurs souvent célèbres. Ce livre est à déguster. Dans son introduction, l’auteure écrit ceci : « la défiance aujourd’hui perceptible à la simple évocation du mot « politique » n’est pas la maladie du siècle. Elle est aussi vieille que la politique elle-même. Et plus loin : « La politique est une drame à la fois terriblement humain et sans cesse renouvelé où la séduction nourrit la déception, l’attraction appelle le rejet. »
De qui ces citations ?
Les fous sont aux échecs les plus proches des rois.
Aux vertus qu’on exige dans un domestique, votre Excellence connaît-elle beaucoup de maîtres qui fussent dignes d’être valets ?
La pensée ne commence qu’avec le doute.
Les affaires ? C’est bien simple, c’est l’argent des autres.
Les hommes savent bien ce qui leur est dû et sentent si peu ce qu’ils doivent aux autres.
Jean S.
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août 11th, 2016 par Jean Sebillotte
Pierre Desproges, c’est toi qui as écrit et dit à la radio, pendant de longs mois, ta haine ordinaire. Le 24 mars 1986 tu as conclu ainsi ta chronique intitulée Les compassés par ce final patriotique : Quant à ces féroces soldats, je le dis, c’est pas pour cafter, mais y font rien qu’à mugir dans nos campagnes. C’était la première fois que tu écrivais ça. Tu as repris souvent cette conclusion. Puis le 24 juin, c’est devenu : Quant à ce sang impur, je le dis, c’est pas pour cafter, mais y fait rien qu’abreuver nos sillons.
Je t’entends plus, camarade, depuis longtemps et pour cause : Je veux pas cafter, mais le 18 avril 1988 t’as rien fait que ficher le camp je sais pas où.
Moi, mes crocs niquent la mort et ces salauds de djihadistes qui la sèment un peu partout, la mort.
Une personne du sexe et du Maroc que je croquais nue, en tout bien tout honneur – c’était pour l’art graphique et j’étais pas seul à tirer le portrait de son corps –, m’a dit s’être mise en colère. C’était il y a quelques années, avant la mode mortifère des frères-musulmans-salafistes-islamistes-citoyens-de-l’État-islamique. Cette camarade d’atelier, musulmane ouverte et artiste, mère de famille honorable, s’était trouvée à déambuler derrière une sorte de cercueil vertical emmailloté dans des voiles noirs. Son sang s’était mis en pétard. Elle avait rattrapé le cercueil, l’avait dépassé pour le mordre. Elle l’avait pas fait. Y avait une créature cachée dans ce noir, qu’elle m’avait dit. Je le savais mais le choc, t’imagines pas, c’était les yeux. J’étais braquée par une mitrailleuse à travers une mince fente, pas celle à la quelle tu penses trop, non, la fente de la tourelle d’un char. Des yeux-tueurs, elle avait la bonne femme !
A l’époque, c’était pas une kamikaze cette femme-cercueil. Le niqab n’était pas encore interdit dans la rue.
Maintenant je lui dirais : T’étais folle. Cette nana c’était peut-être une candidate au djihad. À Rakka, la racaille te lapide sans oublier de te violer avant, voile ou pas ! Pas de petit profit pour le djihadiste, ce dangereux débile, résidu de prisons, minable malfrat ou vieux guerrier de tous les djihads de la terre, qui ne pense qu’à tuer et aussi, s’il le peut, à baiser, en prime, en avance sur le paradis. Le mec te dira« Allah Akbar ! Je te tue, femme dépravée et impudique qui offense Dieu et son Prophète, mauvaise musulmane, ennemie de la vraie religion, je te nique et je t’égorge devant les caméras. Nous serons sur internet… Toi, tu verras rien mais ta photo de bête égorgée mes frères la verront. Putain va ! Moi, je me ferai péter en martyr en tuant tout plein de cochons d’infidèles, de croisés, de musulmans mécréants, et j’irai au paradis où j’aurai plein de femmes ».
Pierre, d’où tu es, les vois-tu ces couillons qui ne veulent ni dessin, ni peinture, ni la peau nue des femmes, ni musique, ni danse, ni alcool, ni rires, ni tabac, ni lecture hors le Coran, ces couillons qui veulent un niquab pour les femmes, de la barbe pour les hommes, des drapeaux noirs, des kalaches, des explosifs… ou à défaut des couteaux ou des bagnoles pour écraser ?
En attendant, on peut s’acheter son niqab sur Amazon et surtout son burkini qui est un niqab de plage, un voile pas tout à fait intégral, bien plaisant, de toutes les formes et toutes les couleurs, un voile qui peut révéler les formes sans cacher le visage… Les femmes sont malines et coquettes.
Quant aux djihadistes, je te le dis, c’est pas pour cafter, mais y font rien que de nous faire chanter la Marseillaise.
JS
Publié dans Articles, Ecriture Etiquette: Chronique de la haine ordinaire, Pierre Desproges