février 18th, 2024 par Jean Sebillotte

Peut-on rester indifférent à ce drame et à ce pays qui pèse tant sur ses habitants

sur nous et le monde ? Alors j’ai écrit ce poème… Quand on pense à ce que vivent les

soldats d’Ukraine et de Russie en ce moment !

Russie qu’as-tu donc fait d’Alexei Navalny

Russie  qui a été la patrie de l’espoir

Russie depuis sevrée du rêve du grand soir

Russie pays d’exil de mort et de blessure

Russie vaste pays d’orgueil et démesure

Russie espérance qui ne fut qu’illusion

Russie pays du knout du goulag du bâillon

Russie qu’as-tu donc fait d’Alexei Navalny

Russie et impériale et toujours conquérante

Russie à tout jamais belle et désespérante

Russie pays pourri pays de corruption

Russie qui exige l’abjecte soumission

Russie de la maffia du pouvoir interlope

Russie qui se voudrait et Asie et Europe

Poutine qu’as-tu fait d’Alexei Navalny 

Poutine que fais-tu  de la grande Russie

                                                                  Février 2024

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octobre 1st, 2019 par Jean Sebillotte

Dans ce blog, j’écris souvent sur la poésie, celle des autres et la mienne. A Vesdun, au centre de la France, lors d’une rencontre récente de poètes, René Lebars m’a dédicasé son livre au titre évocateur d’Harmonies. Je connais René Lebars par la Société des Auteurs  et de la Francophonie. Il y joue un rôle essentiel. Mais mon propos n’est pas là. Je veux vanter cet ouvrage, illustré de dessins de Brigitte Simon, où m’attendaient une soixantaine de poèmes de formes diverses, classique ou non.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai apprécié ces poèmes le plus souvent assez courts dont certains m’ont parlé plus que d’autres. N’est-ce pas la règle ?

 En voici un :

 

LES BEAUX HORIZONS

 

Aide-soignant au chevet des vivants

le poète maladroit

trouble la grande machine des illusions

en guettant d’improbables vérités

C’est du fond de la terre

du fond de l’enfer

que viennent les pensées diluviennes

L’avenir radieux des trépassés

se lit au cœur du séisme

Les vivants sont toujours trop tristes

qui s’abandonnent au rêve insatiable

des beaux horizons.

 

J’en ai respecté la disposition et la ponctuation finale, faute de pouvoir reproduire la page entière. Ailleurs j’ai admiré de nombreux vers comme ceux de ce poème :

L’avenir radieux des trépassés

Se lit au cœur du séisme

Certains vers sont de purs joyaux qui, parfois, concluent le poème. Ainsi :

Rêves fuyez ! Je vous aime.

Ou encore ce quatrain trouvé dans  HARMONIE DU MONDE :

Comme des oiseaux apeurés

De merveilleux instants

Cherchent à se poser

Vite ! Tendons la main.

 

Et celui-ci que j’adore:

Les mots trahissent la vérité

L’écriture est un viol

Le plus beau poème est un crime parfait

Faut-il cesser d’écrire ?

De fil en aiguille, j’en viendrais à citer tant de vers, tant de poèmes… comme LE BLANC ET LE NOIR…

Bref, si vous voulez vraiment vous convaincre que j’ai raison, commandez le livre édité conjointement par AGA et l’Harmattan.

JS

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août 23rd, 2019 par Jean Sebillotte

Ce type m’intrigue. On peut le classer dans les classiques contemporains, ceux qui se sont exprimés après 1950. J’ai de lui un livre d’entretiens L’inachevable – Entretiens sur la poésie 1990-2010. J’ai aussi lu son premier recueil  Du mouvement et de l’immobilité de Douve.

Dans L’inachevable, j’ai lu le chapitre Sur la poésie en français qui est un entretien avec Béatrice Bonhomme daté de 2000.

Bonnefoy écrit mal selon moi. Ses phrase sont longues, compliquées. Un exemple :

Je crois que c’est cette dualité dans l’appréhension du langage qui m’a fait prêter attention à l’être des langues et induit à m’intéresser aux savoirs qu’on peut supposer qui sont en dépôt en elles, aux a priori qu’elles imposent à la pensée à l’esprit, aux intuitions qu’elles nous permettent ou nous refusent.

YB raconte sa découverte du français  (ses parents parlaient aussi patois), du latin puis de l’anglais. Il Il cite ces vers de Coleridge qui « ne cessèrent plus [de] l’obséder » :

We were the first that ever burst

Into that silent sea.

« D’emblée j’avais été remué par l’appel des mots… » dit-il, découvrant dès son enfance l’importance des mots et appréciant dans les livres d’enfant le peu de mots qui y figurent.

Puis il passe à la poésie du siècle classique, admirant Racine, ayant peu d’intérêt pour La Fontaine. D’où sa question à l’époque :

Qu’était-ce donc que la poésie ? Comment se faisait-il qu’on donnât son nom à ce qui chez nombre d’auteurs était si peu attrayant ? Mais c’est lors que je découvris les plus grands poètes, Vigny d’abord puis Baudelaire et Rimbaud, et m’aperçus qu’eux aussi marquaient à l’encontre de beaucoup de la poésie en français de la méfiance, si ce n’est même de la colère, alors pourtant qu’ils en attendaient un bien d’une qualité suprême, inconnue ailleurs dans la vie.

YB y réponds en soulignant combien le français pose question au poète. Il rappelle (cela me semble bien connu) l’importance de la faiblesse de notre accentuation . Il le montre en comparant poetica, poétics et poétique. en soulignant l’avantage des anglais et des italiens. Nous n’avons pas le moyen d’entendre dans nos phrases une structure ïambique (une syllabe faible suivie d’une autre accentuée. )

Mais nous avons l’e muet !

L’e muet ? c’est en somme tout un réseau de creux, de léger suspens, entre e plein des autres syllabes, c’est dans e vers tout un relief possible de teintes et demi-teintes, et voilà qui permet, remarquons-le tout d’abord, de rendre parfois certaines syllabes plus longues, dans la diction, avec du coup des accents dans la succession sinon trop monotone des mots. C’est Mallarmé écrivant dans Hérodiade :

 

Tu vis ! Ou vois-je ici l’ombre d’une princesse ?

A mes lèvres tes doigts et leurs bagues et cesse

De marcher dans un âge ignoré…

Plus loin :

Cet accent de type nouveau aide à la poésie, déjà, puisque forme accrue, il met davantage à distance les sens conceptuel du mot, ce qui fait que filtre entre les notions une lumière qui semble qui vient d’ailleurs dans l’esprit, sinon plus haut.

Enfin, ce :

e muet pallie les carences du vers régulier, syllabes comptées et rime, comme Verlaine l’a si bien vue dans son Art poétique.

J’abandonne ici Yves Bonnefoy, car plus loin il traite des rapports de la prose et de la poésie ! Ce poète a été professeur au Collège de France… Il faut l’écouter ! J’écrirai donc un second papier à son sujet.

JS

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février 15th, 2018 par Jean Sebillotte

Les 10 et 11 mars 2018, la Société des Poètes Français devient l’organisatrice des 18èmes Rendez- vous des Auteurs et Poètes de la Francophonie qui auront lieu à CABOURG (Calvados), ville côtière normande évocatrice d’une belle époque de la vie culturelle française… Ces RENCONTRES POÉTIQUES seront marquées par la présence d’une dizaine d’associations représentées. L’intention de la Société des Poètes Français est, avant tout, de porter haut les couleurs de la poésie et d’aller au-devant du plus large public possible.

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septembre 13th, 2017 par Aleida

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