Une amie me passa un de ses poèmes sur une feuille A4. Je le reproduis ci en rognant sur le pourtour et l’illustration.
Nous avons eu ensuite cet échange de messages internet
» Merci, Anne, du rappel de ce poème spirituel et enlevé. Nous partons demain pour un raid dans le Beaujolais qui a pour objet une fête post-mariage d’un petit fils par qui nous sommes arrière grands parents…. A bientôt sûrement. Jean et Chantal «
A quoi Anne me répondit :
» Merci Jean de ce nouvel envoi de poésie [il s’agit du dernier recueil] On y retrouve ton écriture à la fois légère et grave, la richesse des mots et des idées, dire les nouveaux défis, vieillir, l’aidant, le compagnonnage… Cela m’a fait penser à « la chanson des vieux amants » de Brel. Un vrai plaisir de lecture. Amitiés à vous deux et un bel été. Anne «
Demain, samedi 21 juin, je suis invité par la Société de Poètes Français à une « signature » au Marché des poètes qui se tient Place Saint Sulpice à Paris. Si j’ai, dans les passé et bien des fois, eu à organiser des vernissages ou à y participer, pour moi, ce sera une première. Certains y voient une reconnaissance. Enfin ! si j’ose dire. Je les comprends car c’est pour moi la première fois qu’on me parraine ainsi. Il fera très chaud nous dit la météo. C’est donc une petite aventure. Heureusement ma femme ne sera pas seule : Nora sera là du matin jusqu’à la fin de l’après-midi.
La lecture de mes poèmes est rare. Mais, progressivement, je m’y exerce et j’habitue les proches, et un peu au-delà, à prendre au sérieux cette forme d’expression. J’offre mes recueils. Certains me les paient… La poésie m’est un luxe et un contrepoids à la pesanteur des jours. Comment vivre sans créer ?
Parmi les poèmes que j’ai lu en public, il y a celui-ci qui est apprécié :
Le pantoun de l’aidant
L’attention de l’aidant sans relâche s’impose
Quand vient le handicap assez sournoisement,
La morte saison quand sont passées les roses,
Quand donc notre soleil chauffe moins ardemment.
Quand vient le handicap assez sournoisement,
Sur l’aidant sans détour constamment tout repose.
Quand donc notre soleil chauffe moins ardemment
Quand la saison froide nous incite à la pause,
Sur l’aidant sans détour constamment tout repose.
Lui, l’époux fidèle qui aime vaillamment.
Quand la saison froide nous incite à la pause,
Elle, son épouse, l’attend fiévreusement
Lui, l’époux fidèle qui aime vaillamment,
Lui, l’amant impuissant qui n’est en rien la cause,
Elle, son épouse l’attend fiévreusement,
Au long des jours, des mois, des ans, gais ou moroses.
Lui, l’amant impuissant qui n’est en rien la cause,
Il lui faut l’assister affectueusement
Au long des jours, des mois, des ans, gais ou moroses,
Attendant de nouveau qu’explose le printemps.
Il lui faut l’assister affectueusement,
Son amie qui, elle, doit vaincre cette chose.
Attendant de nouveau qu’explose le printemps,
L’attention de l’aidant sans relâche s’impose !
Dans le pantoun ou pantoum, deux vers se répètent d’un quatrain à l’autre, le dernier vers étant le même que le premier. Tout au long du poème deux thèmes s’entrelacent, ici celui de l’aide et celui du temps qui passe.
C’est le diable qui tient les fils qui nous remuent !
Baudelaire
Satan c’est moi. L’ange Lucifer, « porteur de lumière, » révolté contre son créateur et maintenant maître du mal, c’est moi. La Bible, dans sa Genèse le révèle aux sémites, aux gens du Livre.
J’ai bien d’autres noms car je suis un et multiple : Azazel, Satan, Démon, Belzebuth, Asmodée, Méphistophélès. Je suis le diviseur, le tentateur, épaulé par des myriades d’esprits dévoués au mal, voués à lui, à moi donc.
Je suis le maître de l’Enfer. Oui ! Rimbaud en a décrit une saison en de nombreuses pages… ce dont j’ai joui. C’est Moi qui l’ai incité à séduire Verlaine. Rimbaud ma seconde victoire après ce diable de Baudelaire dont j’ai respiré avec délectation Les fleurs du Mal et dont j’ai aimé –si Satan peut aimer – dont j’ai aimé, dis-je, qu’il m’adresse des « Litanies » et me dise en refrain : « O Satan, prends pitié de ma longue misère ! » Sa misère vient de moi ! Pourquoi aurais-je pitié ?
II
,
O Dieu ! que nous l’aimons, moi et tous mes démons,
Peut-on écrire facilement dans notre conjoncture actuelle ? Moi, non. S’y ajoute la santé de mon épouse… Que peut dire le poète ?
Ces temps-ci, je lis Rimbaud et des livres qui en parlent. Voilà un génie qui, très jeune, gamin même, a écrit ses premiers poèmes à 15 ans et qui a cessé d’écrire à 20 ans.
On retrouve à son propos le sujet classique de l’oeuvre et de son auteur. De nombreuses dissertations ont été écrites sur ce thème.
En cinq ans Rimbaud s’est imposé comme un des grands poètes français avec une production réduite… au point de devenir un mythe (Etiemble a écrit à ce sujet).
Mon groupe de lecture, de fil en aiguille, s’est penché sur un poème sybillin que voici :
L’étoile a pleuré rose au coeur de tes oreilles,
L’infini roulé blanc de ta nuque à tes reins
La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles
Et l’Homme saigné noir à ton flanc souverain.
Un auteur a présenté ce poème de la façon suivante :
Fallait-il tuer Christophe Dautheuil pour cette histoire de famille ?
Se procurer ce livre : Editions du bord du Lot
À Versailles : Librairies Antoine et La Vagabonde
À Porchefontaine : LIbrairie de la rue Coste
Et chez l'auteur, contact par mail.
Fred
Se procurer ce livre : Editions du bord du Lot
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