La mort d’un amerloque
À la fin d’une vie relâchée,
Son cœur, amère loque,
Battant breloque,
L’a lâché.
Au bloc
On ne peut réparer
Ce cœur désemparé
Qui se bloque.
Des médocs,
L’homme n’en connaît pas,
Habitué des seuls repas
Au Médoc.
Ah Mère !
L’amerloque est mort.
C’était là son sort
Amer.
Instant loufoque
Où la vie, soudain finie,
Au seuil de l’infini,
Suffoque.
Pour ce poème, j’ai reçu il y a très peu le prix « « Claude Sorel » de poésie libre de la Société des Artistes et Poètes de la Francophonie, la SAPF. Qui refuserait un tel prix, signe d’une reconnaissance des siens, ces poètes désintéressés et modestes qui s’associent pour célébrer ce genre assez peu en vogue et pourtant objet de tant de travaux, de joies et de peines ?
Dans mes deux recueils publiés à ce jour, il y a bien des textes de la même veine humoristique, comme celui où une momie nous répète en refrain « j’m’ennuie » ou celui qui vante la « tête de veau sauce gribiche ». Ou encore, quand le lecteur est invité à considérer que « Tout est en ordre » puisque, outre les précautions prises avant de se coucher (les volets fermés, l’auto garée, etc.), le poème précise :
« Tonton est à l’Elysée,
non il est clamecé,
c’est Chirac qui y est,
la République est gardée ».
Ailleurs, on revisite la mythologie grecque :
» Très en colère,
Junon, de son sein altier,
Jette à Jupiter,
La giclée laitière,
Qui a pris nom
De Voie lactée » ?
Quant à la SAPF, présidée par Jean-Charles Dorge avec l’appui de René Lebars, son vice-président, et de son comité, je ne peux que vous inciter, vous mes lecteurs, à visiter son site http://www.poetes-francophonie.com/ et à devenir membre de cette association qui œuvre pour la promotion de la poésie et de la langue française.
Jean S.