novembre 18th, 2012 par Jean Sebillotte

          Ce poème a été réécrit de nombreuses fois. Inaccompli, je l’ai présenté à un concours. Ce fut une erreur, il n’était pas abouti. Il arrive que je reprenne dix à quinze fois un texte modeste.  J’envie la fulgurance de certains. Elle n’est pas mon lot !

Amour

Que là-bas grondent les guépards !

Que chantent aussi les merles,

Tout près de l’eau qui coule,

Brillant comme l’étain,

Tourbillon qui roucoule,

Qui s’en vient et repart,

Qui va dans le lointain

Pays des songes et des perles !

 

 

Que dans les bois brament les daims !

Qu’il s écoutent ma harpe,

Qu’ils boivent tout l’étang

Où baigne mon désir.

Et que sautent les carpes,

Sans craindre mon dédain.

Mon amour à saisir

Est la rive où je m’étends !

 

 

Et que dansent les libellules !

Toi, l’onde soyeuse,

Messagère adroite,

Dis-lui bien que j’avoue

Ma passion si joyeuse,

L’amour que je lui voue,

Qu’au vent frais je le hurle,

Au dessus de l’eau qui miroite !

 

2011-2012

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