Durant les vacances, j’ai, à partir d’un fait réel, écrit la première fable. La seconde a suivi en réponse au défi qu’on me lança.
Le chat et la grenouille
Un chat fixe de ses yeux verts
Une grenouille béate.
Le félin, un rien pervers,
Guette sans hâte,
Le batracien, inconscient du danger,
Qui se repose, tel une plante.
D’un bond, sans déranger,
Le chasseur s’empare de la bête trop lente,
Puis, d’un air majestueux,
L’animal au pelage fastueux,
S’en va, en un secret endroit,
cacher ou manger sa proie.
Si vous êtes grenouille,
Ne jouez pas au pacha.
Et si vous êtes chat,
Évitez d’être bredouille.
Le frelon, la guêpe et l’abeille
Un frelon, empereur des insectes ailés,
Avec une guêpe voulut convoler.
La belle ainsi courtisée,
Refoule l’assaut d’un dard zélé,
Et, en retour, reçoit une giclée
Du venin de son amant !
Une abeille sagace et avisée
Commenta prestement
L’affaire en ces termes :
« Pour que l’union soit heureuse et ferme,
Il convient de ne pas changer d’espèce.
Ainsi vous le diront le mulet et le bardot
Qui comme des badauds
Paissent,
Là-bas, dans la plaine.
Ils sont tristes d’être bâtards
Et de ne pouvoir espérer, même avec retard,
Une descendance lointaine. »
Jean Sebillotte – août 2013
Lisant ces fables à mes petits enfants et à ma fille, je les ai corrigées pour les rendre plus fluides et simples. Il est toujours bon de lire ses poèmes à d’autres pour en tester l’intérêt. Le poète a tendance à écrire de façon trop alambiquée !