Catégorie: Ecriture

janvier 3rd, 2022 par Jean Sebillotte

Mes Essais,

Voilà plusieurs années que je m’efforce d’écrire mes essais à la manière de Montaigne. J’ai commencé par rédiger de grands ouvrages au format A4, très documentés. Vu les réactions,  j’ai compris que le format n’était pas facile à utiliser. Par ailleurs, mon ami Patrick m’a, sans le vouloir peut-être, conduit à réduire mes textes tout leur gardant un caractère personnel.

Le titre était au départ : Mes modestes essais . Après hésitations, j’ôte modestes. En effet n’est-ce pas là quelque peu hypocrite ? A la réflexion, modestes n’ajoute rien à mon ambition et à mon besoin d’écrire pour continuer à vivre. Ecrire pour réfléchir et réfléchir pour vivre.

J’ai donc écrit un tome 1 qui est en cours de lecture critique en ce mois de janvier et me suis proposé la couverture  que voici.

A la façon de Montaigne (livre II chapitre X), les sujets sont abordés dans le désordre, sans plan défini. Cela souligne le fait que je ne cherche pas à embrasser trop large, mais à écrire au gré de mes caprices. Certains m’ont prêté une ambition encyclopédique. L’aventure de wikipédia montre la difficulté d’une telle entreprise. Il ne faut pas confondre le besoin de s’interroger sur de multiples sujets avec la volonté de tout traiter dans sa totalité ! Le savoir humain est immense !

Le but de ce texte est d’aider à vivre, pas à étouffer !

JS

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novembre 21st, 2020 par Jean Sebillotte

De nouveau un article dans l’Echo des Nouettes

L’époque n’est pas facile. Le coronavirus nous confine. Mais les jardineries restent ouvertes… Donc cet article s’adresse à ceux qui ont la chance d‘avoir un jardin et d’être en télétravail, ou à la retraite ou chez eux. Le jardin, même petit, fait sortir.

En ce moment, les feuilles tombent, des plantes sont misérables, les haies sont hirsutes, les arbres pleins de mousse ou de lichen, les rhododendrons ont leurs fleurs fanées…

On pense alors à l’entretien ! Hors du coin potager, il y a à faire : s’attaquer aux mauvaises herbes, nettoyer les plates-bandes et les rocailles, passer une dernière fois la tondeuse si nécessaire, avec les feuilles et la végétation récoltées nourrir le composteur par le haut, retirer le bon compost par le bas, le mettre au pied des arbustes et l’épandre sur les surfaces nues, planter les bulbes (voir article précédent), ôter les mousses et lichens… débuter la taille…

 La taille

 Sujet permanent ! Par la taille, on ajuste le volume de la partie aérienne à celle des racines. Couper court encourage les plantes à faire du bois quand couper long les incite à faire des fleurs et des fruits.

1 – la taille la plus facile est celle des haies (en bordure des jardins par 1exemple) ou des plantes maintenues en buissons (lauriers sauces, houx ou buis par exemple). On peut souvent la réaliser au taille-haie mais pas trop souvent dans l’année pour que les racines restent bien vivaces et actives

En photo un houx taillé en buisson

2 – La taille

des plantes grimpantes se fait plutôt à la fin de l’hiver et au cours de l’été. Cela concerne surtout l’ampélopsis, la vigne vierge, la bignone, etc.

3 – Pour les arbustes, l’arbre à papillons, les alteas, les lilas… attendre l’arrêt de la végétation inutile de tailler trop tôt.

 

 

En photo un altéa : on peut tailler les rameaux de l’année

4 – Pour les arbres fruitiers, on distingue la taille d’hiver qui vise à préserver le port de l’arbre alors que la sève ne circule plus. Cette taille peut être sévère si nécessaire. Elle évite à l’arbre de trop partir en hauteur. La taille d’été vise à favoriser la fructification en raccourcissant les branches (on en profite pour supprimer des fruits par « éclaircissage ») et à faire pénétrer la lumière. Tous les arbres fruitiers (y compris à noyaux) sont à tailler[1].

Plus l’arbre est vieux, plus il faut y aller avec précaution.

 

En photo : un poirier vénérable rarement taillé et parti trop haut depuis bien longtemps

 5 – Pour la vigne, il faut attendre la fin de l’hiver et laisser 2-3 yeux sur le sarment conservé. Pour une treille, idem.

Ne pas avoir peur de la taille. Sinon, au début tailler plus timidement et s’enhardir ensuite avec de l’expérience !

La plantation des arbres et arbustes

A la Sainte Catherine tout prend racine. Repère commode du 25 novembre. Mais il faut surtout éviter le départ printanier et le risque de gelée et beaucoup arroser. Le trou doit être assez large et profond.

Bien entendu, il faut mettre du compost ou du terreau et bien tasser, surtout si la plante vient de la jardinerie et est dans un pot où le substrat est très tassé : ne pas laisser une zone trop peu compacte entre la motte et le sol, l’enracinement se fait mal. Durant l’été suivant arroser beaucoup. Ceci me semble bien connu. A Porchefontaine les sols sont légers et les plantations faciles.

JS-Echo

[1] Il y a des tailles savantes, par exemple celle des arbres en espalier ou en cordon. Laissons-la aux « savants ». On dit parfois qu’il ne faut pas tailler les arbres à noyaux… Voir les vergers du sud pour se convaincre du contraire.

 

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novembre 21st, 2020 par Jean Sebillotte

Il est facile de publier un lien ! Je le fais cependant  pour partager les textes que publie Danièle sur son blog. A vous de voir !

https://www.lesmotsjustes.org/post/bonheurs-de-lecture-par-temps-de-p%C3%A9nurie?postId=5fb6b56bf9236f0017cc30f1

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octobre 29th, 2020 par Jean Sebillotte

Grâce à Michel Bénard, la SPF rend hommage à Alain Rey. Je m’y suis associé.

Je me joins à ceux qui me précèdent. Alain Rey était un homme étonnant et libre. Les mots avec leur infinie variété et leur provenance parfois improbable enseignent la modestie. Le poète use des mots et du dictionnaire.  Une façon de ne pas mourir vraiment n’est-il pas de laisser une trace qui féconde les générations qui nous suivent ? La mort bien sûr nous rattrapera mais lui, Alain Rey, reste vivant pour moi !

. Jean Sebillotte

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octobre 23rd, 2020 par Jean Sebillotte

Il avait lentement, longuement, difficilement, écrit. Il avait repris dix fois, vingt fois même peut-être, les pages écrites. Il avait pesé les mots, modifié son plan, raccourci ou allongé ses chapitres. Plus il allait plus l’écriture le satisfaisait, moins il pensait son texte publiable. Une diffusion même pour ses proches, surtout pour ses proches d’ailleurs, lui semblait inutile. Serait-il compris ? Que leur apporterait-il ? Pourtant c’était  pour eux qu’il s’était lancé ? Pour ses proches ? S’il le croyait au départ, Il en doutait de plus en plus. En réalité il écrivait pour lui – n’écrit-on pas pour soi d’abord ? Pour soi, pas pour les autres.

Une fois l’aventure terminée, il n’éprouva plus l’envie de communiquer ce qui était pour lui le résultat de tant d’efforts. Que faire de cette œuvre ? La question ne le taraudait plus. L’écriture l’avait soulagé, guéri même. Il doutait de l’intérêt pour les autres de cette plongée intime.

Devait-il brûler l’œuvre ?

Il ne le savait pas.

Il l’imprima, la relia, la fourra dans un tiroir. Il en garda le texte dans un des dossiers du ventre de son ordi, là il enfouissait ses textes. Peut-on demander à un écrivain de détruire son œuvre ? A un peintre de brûler ses toiles ? Ecrit-on seulement pour soi ?

Des années durant, il se posa cette question : dois-je détruire ce texte tellement intime ? Le lecteur risquera de le juger inconvenant, exhibitionniste, impudique et prétentieux, pire, insignifiant !

Il mourut sans la réponse car il n’avait jamais fait lire ce document.

N’était-ce pas la preuve de sa pusillanimité qu’il s’était reprochée toute sa vie ? Un véritable écrivain a le courage, qu’il n’eut pas, de détruire son œuvre ou de la publier. Ne rien décider n’est-ce pas la preuve d’une peur irraisonnée mais bien présente encore ? N’était-ce pas la preuve qu’il n’avait pas complètement guéri de l’anxiété qui le poussa, jadis, à écrire ce récit ?

Ses descendants placeraient-il les lignes qui précèdent en tête du récit qu’ils publieraient ?

L’auteur le souhaitait sans se l’avouer.

Pirouette d’écrivain, assurément.

JS

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