Cet auteur est écrivain de polars. Un écrivain reconnu qui échappe à la malédiction littéraire des auteurs de polars. Bien sûr Simenon et Gaston Leroux sans parler d’Edgar Poë… sont reconnus… mais ne sont-ils pas l’exception ?
Je vous recommande de lire Joël Dicker… si vous n’êtes pas rebuté par la longueur de ses ouvrages. Je viens d’en lire deux, soit environ 1000 pages. Et quand on a lu, on a envie de revenir dessus pour vérifier qu’on a tout bien compris. Cette remarque vaut pour « L’énigme de la chambre 622 », mais aussi pour « Un animal sauvage ».
Ne craignez pas de réagir à cet éloge inconditionnel !
Delphine Horvilleur, une femme rabbin libérale a écrit un livre étonnant. Une série de « conversations » après le 7 octobre, le 7 octobre sans millésime…; comme on dit « le 11 septembre » pour les USA. Un évènement traumatisant pour une nation et bien au-delà. Le choc a tout particulièrement atteint la communauté juive de France et parmi elle, Delphine Horvilleur. Ce livre traduit le bouleversement d’une juive française. Il n’est pas question de reprendre ici ses confidences : lisez le livre. Il a été l’objet du début de l’émission de la Grande Librairie du 13 mars 2024, avec un échange vif entre DH et l’auteur libanaise, Dominique Eddé, auteure de « Le palais Malawal » (livre que je n’ai pas lu). Mais là n’est pas mon propos. J’ai lu deux fois le livre. Je le relirai encore car il est très riche, très dense, très personnel et en même temps évoque l’antisémitisme.
Je trouve les Juifs fascinants et ne suis en rien antisémite. Delphine H. m’interdit d’ajouter « mais »… Pourtant, je souffre de la définition de l’antisémitisme qui inclurait l’antisionisme. Je cite ceci du Monde : Appel de 127 intellectuels juifs aux députés français : « Ne soutenez pas la proposition de résolution assimilant l’antisionisme à l’antisémitisme » . Le vote a eu lieu à l’Assemblée Nationale le 3 décembre 2019. Les députés n’ont pas suivi les intellectuels. Pourtant, il me semble qu’il faut distinguer les Juifs français, par exemple, des Israéliens qui peuvent être arables musulmans ou chrétiens. Tous les juifs ne sont pas sionistes ! Certes, les Israéliens successeurs des sionistes ont mené une politique qui, à mes yeux de non-juif a été désastreuse. Mais l’Etat d’Israël n’est pas juif et il me semble qu’il faut accepter l’idée que des Juifs israéliens peuvent être racistes… Je connais un cas de racisme radical vis-à-vis des arabes, racisme qui confondait Islam et arabéité (?). Caroline Fourest a sur l’islamophobie et le racisme des idées claires. Ne pas confondre critique de l’Islam (islamophobie) et le racisme ! Pourtant on le fait !
Reste la question de l’antisémitisme récurrent que dénonce DH et celle de la permanence étonnante d’un « peuple » juif au cours des millénaires… J’y reviendrai, je pense.
Dans le livre de Jancovici et Blain, « Le monde sans fin », un chapitre est consacré au climat. Il ne nous apprend rien d’original. Le climat se réchauffe et c’est inéluctable et très rapide. la chapitre suivant est consacré aux énergies non carbonées, l’éolien et le solaire. Energies dédiées à l’électricité. Elles s’ajoutent aux énergie carbonées anciennes et à l’hydroélectricité. Pour le moment elles semblent ridicules. Il va y avoir de gros progrès, mais, mais, elles nécessitent une source d’énergie stable qui démarrent si manquent le soleil et le vent. Actuellement l’Allemagne relance ses centrales à charbon ! La Chine développe à la fois ses centrales à charbon et les énergies renouvelables… D’ailleurs si l’on devait se contenter de l’éolien et du solaire il faudrait en mettre partout !
Au lieu de cela Jancovici plaide pour une part de nucléaire. Horreur pour les écolos purs et durs ! Pourtant le plaidoyer est solide ! C’est pourquoi le nucléaire s’impose de nouveau… mais pas le tout nucléaire ! Le nucléaire comme appoint nécessaire.
Jancovici sait qu’il faudra à l’avenir une bonne dose de sobriété. Ce à quoi s’oppose notre cerveau archaïque, le striatum. Il faudra bien que les gens se mettent d’accord tous ensemble. J’ajoute que ce n’est pas gagné !
Deux ami-e-s m’ont prêté « Le monde sans fin » de Jancovici-Blain, le scientifique et l’illustrateur, un pavé de plus de 190 pages, une BD où les deux compères à coup d’images et de texte dans des bulles multiples nous expliquent le réchauffement climatique en partant de notre usage de l’énergie depuis la préhistoire jusqu’à nos jours. La page que j’ai photographiée est un exemple de leur didactisme. A gauche le passé, à droite nos pratiques actuelles où la machine triomphe en consommant une énergie considérable….
Car l’énergie est au centre de tout le livre. L’énergie est UN FLUX PHYSIQUE.
« C’est ce qui quantifie les changements d’état d’un système… » – « C’est une grandeur physique qui est régie par des lois qui ne dépendent pas de nous… » – « Et ça , ça nous emmerde… parce qu’on a pris l’habitude, avec ce siècle de progrès technique et de diffusion abondante de l’énergie, de tout contrôler, de repousser les limites. » – » Et tu pourras voter tout ce ce que tu veux, tu ne parviendras jamais à la changer ou à l’abroger ».
Terrible : La loi de la conservation… Dans un système (le nôtre) l’énergie ne varie pas. Si nous autres humains voulons plus d’énergie que celle que nous pouvons fournir avec notre propre corps, nous sommes contraints de l’extraire de notre environnement.
Tout en découle. J’anticipe sur la suite. Les humains ont extrait une certaine énergie fossile jusqu’à ce que l’on bute sur le réchauffement climatique que l’on n’avait pas prévu ! La suite au prochain numéro…
Je classe mes lectures selon leur genre. L’actualité via les journaux et les débats repris parfois sur internet. Cette lecture-audition n’est pas complètement de la lecture mais plutôt de l’investigation. La science-fiction qui est une recherche de la part d’un auteur sur un avenir possible, ou la vie dans un monde imaginé. Le roman policier qui, quand il est bon, me convie ou m’associe à une recherche. L’ouvrage de philo qui répond à une question que je me pose. L’essai de la même façon.
Et le roman.
Le roman, c’est ce que nous lisons dans mon groupe de lecture. Du coup, je lis des romans variés en plus de ceux que j’achète ou que je relis en utilisant ma bibliothèque. Et là, je m’aperçois que j’aime les genres qui se rapprochent des types précédents. Peut-être faut-il ajouter le genre de l’histoire quand elle m’apporte une clarté nouvelle sur un thème ou une période. Ainsi j’ai beaucoup apprécié Le choc des civilisations de Samuel Huntington, à la fois historique et tentant de répondre à de multiples questions que je me pose.
Cette nuit, sans sommeil pendant trop longtemps, j’ai dicté quelques phrases au logiciel de mon smartphone qui enregistre et traduit la parole en texte. J’ai bien entendu remanié ce texte car, parfois, l’appareil me restitue quelque chose de loufoque ! « Ce que j’aime dans le roman c’est la capacité de l’auteur à inventer une histoire et je n’aime pas le roman qui n’est que le récit d’une vie, pour moi banale, d’une vie courante. Autant lire une biographie. Que m’importe un cours de sociologie illustré ? Il y a des exceptions. Proust a fait de sa vie un roman ou plutôt l’inverse. C’est beau. Mais ce que j’aime le plus c’est la capacité d’invention et de réflexion d’un auteur, la traduction de quelque chose qui n’est pas facile à expliquer, pas facile à justifier. A mes yeux Kafka est extraordinaire. Je ne suis pas sorti indemne de La Métamorphose ».
C’était la nuit. C’était confus… Le plus clair c’était mon envie de dénoncer le roman-autofiction et de dire mon admiration pour les inventeurs d’histoires qui explorent autre chose que leur ego. Ainsi, parmi les grands romans je situe Les Misérables. Dans ce grand roman, extrêmement puissant, Hugo ne parle pas de lui. Il crée vraiment et ne raconte pas sa vie. Qu’on songe à Jules Verne encore lu malgré un style vieilli et tant d’autres !
Fallait-il tuer Christophe Dautheuil pour cette histoire de famille ?
Se procurer ce livre : Editions du bord du Lot
À Versailles : Librairies Antoine et La Vagabonde
À Porchefontaine : LIbrairie de la rue Coste
Et chez l'auteur, contact par mail.
Fred
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