Catégorie: Ecriture

juin 20th, 2025 par Jean Sebillotte

Demain, samedi 21 juin, je suis invité par la Société de Poètes Français à une « signature » au Marché des poètes qui se tient Place Saint Sulpice à Paris. Si j’ai, dans les passé et bien des fois, eu à organiser des vernissages ou à y participer, pour moi, ce sera une première. Certains y voient une reconnaissance. Enfin ! si j’ose dire. Je les comprends car c’est pour moi la première fois qu’on me parraine ainsi. Il fera très chaud nous dit la météo. C’est donc une petite aventure. Heureusement ma femme ne sera pas seule : Nora sera là du matin jusqu’à la fin de l’après-midi.

La lecture de mes poèmes est rare. Mais, progressivement, je m’y exerce et j’habitue les proches, et un peu au-delà, à prendre au sérieux cette forme d’expression. J’offre mes recueils. Certains me les paient… La poésie m’est un luxe et un contrepoids à la pesanteur des jours. Comment vivre sans créer ?

Parmi les poèmes que j’ai lu en public, il y a celui-ci qui est apprécié :

Le pantoun de l’aidant

L’attention de l’aidant sans relâche s’impose

Quand vient le handicap assez sournoisement,

La morte saison quand sont passées les roses,

Quand donc notre soleil chauffe moins ardemment.

Quand vient le handicap assez sournoisement,

Sur l’aidant sans détour constamment tout repose.

Quand donc notre soleil chauffe moins ardemment

Quand  la saison froide nous incite à la pause,

Sur l’aidant sans détour constamment  tout repose.

Lui, l’époux fidèle qui aime vaillamment.

Quand  la saison froide nous incite à la pause,

Elle, son épouse,  l’attend fiévreusement 

Lui, l’époux fidèle qui aime vaillamment,

Lui, l’amant impuissant qui n’est en rien la cause,

Elle, son épouse l’attend fiévreusement, 

Au long des jours, des mois, des ans, gais ou moroses.

Lui, l’amant impuissant qui n’est en rien la cause,

Il lui faut l’assister affectueusement

Au long des jours, des mois, des ans, gais ou moroses,

Attendant de nouveau qu’explose le printemps.

Il lui faut l’assister affectueusement,

Son amie qui, elle, doit vaincre cette chose. 

Attendant de nouveau qu’explose le printemps,

L’attention de l’aidant sans relâche s’impose !

Dans le pantoun ou pantoum, deux vers se répètent d’un quatrain à l’autre, le dernier vers étant le même que le premier. Tout au long du poème deux thèmes s’entrelacent, ici celui de l’aide et celui du temps qui passe.

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avril 13th, 2025 par Jean Sebillotte

C’est le diable qui tient les fils qui nous remuent !

                                                                             Baudelaire                                                                                              

Satan c’est moi. L’ange Lucifer, « porteur de lumière, » révolté contre son créateur et maintenant maître du mal, c’est moi. La Bible, dans sa Genèse le révèle aux sémites, aux gens du Livre.

J’ai bien d’autres noms car je suis un et multiple : Azazel, Satan, Démon, Belzebuth, Asmodée, Méphistophélès. Je suis le diviseur, le tentateur, épaulé par des myriades d’esprits dévoués au mal, voués à lui, à moi donc.

Je suis le maître de l’Enfer. Oui ! Rimbaud en a décrit une saison en de nombreuses pages… ce dont j’ai joui. C’est Moi qui l’ai incité à séduire Verlaine. Rimbaud ma seconde victoire après ce diable de Baudelaire  dont j’ai respiré avec délectation Les fleurs du Mal et dont j’ai aimé –si Satan peut aimer – dont j’ai aimé, dis-je, qu’il m’adresse des « Litanies » et me dise en refrain : « O Satan, prends pitié de ma longue misère ! » Sa misère vient de moi ! Pourquoi aurais-je pitié ?

   II

,

O Dieu ! que nous l’aimons, moi et tous mes démons,

Notre noire puissance, notre intense jouissance,

Notre mal implacable, ce mal inexpiable !

Nous vous la dédions, nous tous qui blasphémons

Depuis notre naissance, cette vive souffrance !

Ce mal impénétrable vous vient de moi, le Diable.

.

III

Ah ! que le Mal est bon

Bien fait par un démon !

Le Mal je l’ai semé

Et je l’ai fait aimer.

Partout et en tous lieux,

Se prenant pour des dieux,

J’ai flatté les tyrans,

Les ai rendus méchants.

Regardez donc le monde :

Ces créatures immondes

Qui prennent le pouvoir

Et interdisent l’espoir.

Attisant les conflits,

J’encourage délits,

Zizanies, tyrannies,

Folies et insanies,

Me réjouis des guerres !

Ici comme naguère,

J’aime les trahisons,

Les viles corruptions.

Pourquoi ces crimes atroces ?

Pourquoi ces viols féroces ?

Ces parents maltraitants

Méchamment leurs enfants ?

Moi prince des ténèbres,

Aimant les soirs funèbres,

Décidément odieux,

Déchu, je défie Dieu !

Je suis indestructible

Et le monde corruptible !

Bref le Mal vient de moi,

Ceci dit sans émoi…

   IV

Des vices j’ai fait l’inventaire

A toute vertu j’associe son contraire

Les liste des méfaits est immense

Je m’en repais c’est ma récompense

Car propager le mal est un labeur

Sans fin sans joie sans bonheur

       V

C’est moi Méphistophélès

Que les impies délaissent,

Car tous ces ignorants

Nient et Dieu et Satan !

Jean Sebillotte

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avril 13th, 2025 par Jean Sebillotte

Je fais partie d’un groupe de lecture où nous nous exerçons à lire à voie haute. J’étais nul et surtout la lecture m’était anxiogène. Cette phase est passée.

Grâce à la créatrice et animatrice de notre groupe de lecture, il a été proposé de la lecture à l’ehpad du quartier. Lecture sérieuse d’auteurs reconnus. A trois, nous avons commencé par « Tous les matins du monde » de P. Quignard et ceci en deux fois, lecture suivie du « Je me souviens » de Gorges Pérec, occasion d’échanges. Le groupe d’amateurs est restreint mais s’est élargi. Puis nous avons lu des contes-nouvelles de Guy de Maupassant qui en a écrit environ 300. Ensuite du Pérec… Nous lirons la prochaine fois « Boule de suif », un chef d’oeuvre du susdit Maupassant, déjà lu et commenté dans notre groupe de lecture.

Je relaterai ici cette aventure….

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mars 31st, 2025 par Jean Sebillotte

Il m’est arrivé souvent de souligner le poids de l’empire américain. En vain. Encore aujourd’hui, malgré l’Ukraine, beaucoup des miens parlent de paix. Que voilà de beaux sentiments… mais ce sont justement des sentiments. La réalité est moins noble et la guerre une réalité bien présente. Aux autres de nous protéger ! A nous de jouir de la paix sans contrainte.

A lire de Bruno Tertrais « La guerre des mondes ».

Il faudrait que je relise mes essais et que je relise ce que j’ai écrit… A plus donc !

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mars 22nd, 2025 par Jean Sebillotte

Notre groupe de lecture s’attache de plus en plus à lire à haute voix. Un ehpad voisin nous a acceulli déjà à deux reprises. A quatre puis trois, nous avons lu des extraits de « Tous les matins du monde  » de P. Quignard puis avons instauré un échange en nous appuyant sur le « Je me souviens » de G. Pérec. Une heure, pas plus, qui a eu l’air de satisfaire les trois personnes de la première fois et les cinq de la seconde fois. Même le chat est venu devant moi pendant cette heure comme l’atteste cette photo.

A suivre !

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