Demain, samedi 21 juin, je suis invité par la Société de Poètes Français à une « signature » au Marché des poètes qui se tient Place Saint Sulpice à Paris. Si j’ai, dans les passé et bien des fois, eu à organiser des vernissages ou à y participer, pour moi, ce sera une première. Certains y voient une reconnaissance. Enfin ! si j’ose dire. Je les comprends car c’est pour moi la première fois qu’on me parraine ainsi. Il fera très chaud nous dit la météo. C’est donc une petite aventure. Heureusement ma femme ne sera pas seule : Nora sera là du matin jusqu’à la fin de l’après-midi.
La lecture de mes poèmes est rare. Mais, progressivement, je m’y exerce et j’habitue les proches, et un peu au-delà, à prendre au sérieux cette forme d’expression. J’offre mes recueils. Certains me les paient… La poésie m’est un luxe et un contrepoids à la pesanteur des jours. Comment vivre sans créer ?
Parmi les poèmes que j’ai lu en public, il y a celui-ci qui est apprécié :
Le pantoun de l’aidant
L’attention de l’aidant sans relâche s’impose
Quand vient le handicap assez sournoisement,
La morte saison quand sont passées les roses,
Quand donc notre soleil chauffe moins ardemment.
Quand vient le handicap assez sournoisement,
Sur l’aidant sans détour constamment tout repose.
Quand donc notre soleil chauffe moins ardemment
Quand la saison froide nous incite à la pause,
Sur l’aidant sans détour constamment tout repose.
Lui, l’époux fidèle qui aime vaillamment.
Quand la saison froide nous incite à la pause,
Elle, son épouse, l’attend fiévreusement
Lui, l’époux fidèle qui aime vaillamment,
Lui, l’amant impuissant qui n’est en rien la cause,
Elle, son épouse l’attend fiévreusement,
Au long des jours, des mois, des ans, gais ou moroses.
Lui, l’amant impuissant qui n’est en rien la cause,
Il lui faut l’assister affectueusement
Au long des jours, des mois, des ans, gais ou moroses,
Attendant de nouveau qu’explose le printemps.
Il lui faut l’assister affectueusement,
Son amie qui, elle, doit vaincre cette chose.
Attendant de nouveau qu’explose le printemps,
L’attention de l’aidant sans relâche s’impose !
Dans le pantoun ou pantoum, deux vers se répètent d’un quatrain à l’autre, le dernier vers étant le même que le premier. Tout au long du poème deux thèmes s’entrelacent, ici celui de l’aide et celui du temps qui passe.
C’est le diable qui tient les fils qui nous remuent !
Baudelaire
Satan c’est moi. L’ange Lucifer, « porteur de lumière, » révolté contre son créateur et maintenant maître du mal, c’est moi. La Bible, dans sa Genèse le révèle aux sémites, aux gens du Livre.
J’ai bien d’autres noms car je suis un et multiple : Azazel, Satan, Démon, Belzebuth, Asmodée, Méphistophélès. Je suis le diviseur, le tentateur, épaulé par des myriades d’esprits dévoués au mal, voués à lui, à moi donc.
Je suis le maître de l’Enfer. Oui ! Rimbaud en a décrit une saison en de nombreuses pages… ce dont j’ai joui. C’est Moi qui l’ai incité à séduire Verlaine. Rimbaud ma seconde victoire après ce diable de Baudelaire dont j’ai respiré avec délectation Les fleurs du Mal et dont j’ai aimé –si Satan peut aimer – dont j’ai aimé, dis-je, qu’il m’adresse des « Litanies » et me dise en refrain : « O Satan, prends pitié de ma longue misère ! » Sa misère vient de moi ! Pourquoi aurais-je pitié ?
II
,
O Dieu ! que nous l’aimons, moi et tous mes démons,
Je fais partie d’un groupe de lecture où nous nous exerçons à lire à voie haute. J’étais nul et surtout la lecture m’était anxiogène. Cette phase est passée.
Grâce à la créatrice et animatrice de notre groupe de lecture, il a été proposé de la lecture à l’ehpad du quartier. Lecture sérieuse d’auteurs reconnus. A trois, nous avons commencé par « Tous les matins du monde » de P. Quignard et ceci en deux fois, lecture suivie du « Je me souviens » de Gorges Pérec, occasion d’échanges. Le groupe d’amateurs est restreint mais s’est élargi. Puis nous avons lu des contes-nouvelles de Guy de Maupassant qui en a écrit environ 300. Ensuite du Pérec… Nous lirons la prochaine fois « Boule de suif », un chef d’oeuvre du susdit Maupassant, déjà lu et commenté dans notre groupe de lecture.
Il m’est arrivé souvent de souligner le poids de l’empire américain. En vain. Encore aujourd’hui, malgré l’Ukraine, beaucoup des miens parlent de paix. Que voilà de beaux sentiments… mais ce sont justement des sentiments. La réalité est moins noble et la guerre une réalité bien présente. Aux autres de nous protéger ! A nous de jouir de la paix sans contrainte.
A lire de Bruno Tertrais « La guerre des mondes ».
Il faudrait que je relise mes essais et que je relise ce que j’ai écrit… A plus donc !
Notre groupe de lecture s’attache de plus en plus à lire à haute voix. Un ehpad voisin nous a acceulli déjà à deux reprises. A quatre puis trois, nous avons lu des extraits de « Tous les matins du monde » de P. Quignard puis avons instauré un échange en nous appuyant sur le « Je me souviens » de G. Pérec. Une heure, pas plus, qui a eu l’air de satisfaire les trois personnes de la première fois et les cinq de la seconde fois. Même le chat est venu devant moi pendant cette heure comme l’atteste cette photo.
Fallait-il tuer Christophe Dautheuil pour cette histoire de famille ?
Se procurer ce livre : Editions du bord du Lot
À Versailles : Librairies Antoine et La Vagabonde
À Porchefontaine : LIbrairie de la rue Coste
Et chez l'auteur, contact par mail.
Fred
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