Souvent une personne qui connait mes peintures me dit : « tiens j’ai vu un de tes tableaux ! » La première fois que cela m’est arrivé, jugez de mon étonnement : mes tableaux sont élaborés sur la base d’un vague croquis ou même directement sur la toile (je parle ici de mes paysages, enfin, de certains paysages de campagne). La première fois que la chose s’est produite c’était en relation avec la présence de meules de paille rondes qui n’étaient pas encore aussi répandues qu’à l’heure actuelle.
C’est, en fait, que j’ai en tête des paysages multiples souvent mémorisés en Bourgogne.
Etant allé là-bas en avril, j’ai pris le chemin des écoliers et me suis arrêté sur le plateau qui domine (ce qui est un bien grand mot) notre Grignon familial, pour prendre quelques photos…tant le paysage correspondait à certains de mes tableaux ! Les voici.
On y trouve les champs, les arbres, la route…En été il y aura des balles rondes de paille…Autant d’éléments qui me sont chers. A moi de varier les formes et les couleurs et de reprendre ces thèmes familiers dans un tableau nouveau. On notera sur ces photos, la présence d’arbres dépouillés qui font dire parfois au spectateur : « pourquoi cet arbre mort ? » En réalité c’est que je change les saisons sans souci de réalisme aucun et peux juxtaposer, sur la même toile, l’été avec ses jaunes et ses verts, et l’hiver avec ses arbres sans feuilles, ses champs nus rouges, bruns ou ocres, et son « herbe verte ». Comme ici !