Une lecture de Maylis de Kerangal-Jour de Ressac

    J’ai lu puis abandonné le livre que je reprends de mémoire ou presque pour cette note de lecture.

1 – Le style très recherché (trop ?) : L’autrice soigne son style mais cela se sent. J’admire la première phrase, très longue. J’admire : Le sol, déjà, roulait sous mes pieds…  plus loin  j’admire : le silence a duré dans la pièce comme du plâtre à l’air libre… Parfois L’autrice emploie des mots étrangers : page 51 ; la gamine qu’elle était longe le Channel pas la Manche. Oh ! c’était le cinoche… Voilà ce qu’est d’être un  lecteur agacé… Je suis injuste, horriblement injuste.

Plus tard dans le livre j’ai eu de la peine avec les phrases immenses. J’ai continué à m’agacer. Moi, le Havre sous toutes les coutures je m’en fiche un peu… Et cette enquête s’étire

2 – Le suspense et l’intrigue sont ténus. Cela démarre comme un polar mais au total cela se termine en eau de boudin : l’homme trouvé sur la plage aurait pu être le bref premier amoureux du passé, Craven. Il suffisait pour le savoir d’examiner trois points sous l’aisselle. Eh bien non ! Toute l’enquête sur ce cadavre n’avait pas pour but de savoir mais de se remémorer, de parler de choses et d’autres et surtout du Havre, mais aussi de l’actualité familiale.

Pourtant la recherche de qui était ce cadavre est le fil du livre, un fil ténu et peu crédible. Un fil si ténu qu’il n’y a aucun suspense. Un N° de teléphone sur un ticket de cinéma, c’est peu… On n’est pas tenu en haleine et le livre, lourd, compact, descriptif devient de plus en plus pesant à lire… Je saute les pages pour savoir… Mais savoir quoi ? Qui est Carven ? Quelle est cette ville du Havre. Heureusement, j’y suis allé et, parfois, je m’y retrouve, ce qui brise mon ennui. Je ne me perds pas, je suis la plage jusqu’au bout où est le cadavre… Qui peut être ce Carven, pardon Craven, le premier amour de madame… à propos je ne sais pas son nom à cette dame. Quand page 11, le policier l’appelle au téléphone, elle dit c’est moi… Elle eût put luis faire dire Madame XXX, cela aurait allongé la phrase.

Mon lecteur l’aura compris, ce livre m’est tombé des mains.

3 –Que lire au groupe de lecture (JKMRS) ? Ce qui concerne Maïa. J’ai aimé ce que Maylis fait dire à la mère de cette fille en train de s’émanciper..

4 – Un résumé ? Pas le courage. Je lis du Sven Lindqvist et du Mario Vargas Llosa. C’est copieux mais passionnant !

                                                                                              JS –  novembre 2024

octobre 31st, 2024 par