octobre 18th, 2018 par Jean Sebillotte
Je publie ici un poème écrit sur la base d’un échange (difficile) à propos d’un passé évoqué. la solitude est notre lot, chacun le sait. Plus encore, nous héritons parfois d’événements du passé familial. Certains estiment que cela influe sur notre vie tout en restant invisible, imperceptible au sens fort.
Comment se transmettent ces choses ? Nul ne peut le dire, semble-t-il.
L’inconscient ses grottes et ses gouffres
Cette émotion émergeant si violente
Imméritée autant que fulgurante
Tu l’as masquée par la peur des regards
Par la crainte de quelque père fouettard
Avais-tu compris des morts l’héritage
Et ces gouffres obscurs dont le message
Peut jaillir en toi comme les bouffées
D’un passé ignorant les douces fées
Ces histoires inconsciemment héritées
Ces grottes noirâtres par toi abritées
Peuvent t’habiter et sans mélodrame
Te faire héritier d’un bien sombre drame
On t’enseigna à vivre en société
Bridant ce qui paraissait impiété
Il fallait qu’elle apparût simplissime
Cette vie ignorant son propre abîme
Soudain habité de démons obscurs
De sentiments jaloux acerbes impurs
Tu étais réduit sous un masque lisse
A vivre en refusant ton propre abysse
Ne sachant pas le legs à toi transmis
D’un méfait par quelque ascendant commis
Tu auras donc vécu dans l’ignorance
T’interrogeant sur ta grande souffrance
Plutôt qu’être de soi-même le juge
Il faut comprendre par quel subterfuge
Par quel mécanisme et par quels dessous
L’inconscient encore se joue de nous
Jean Sebillotte
mai 2018
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