La poésie…
… reste pour moi un mystère et une pratique. Dans les temps actuels, ceux que je vis, elle semble évanouie et pourtant…
Comme le souligne wikipédia – une encyclopédie qui en vaut bien une autre, collective, gratuite, démocratique – la poésie, depuis plus de cinquante ans, n’est que très peu présente dans les journaux et la presse nationale. La diffusion en librairie est de plus en plus restreinte. Elle n’est pas présente non plus à la télévision et on ne choisit plus guère de poètes pour représenter la littérature en France.
La poésie perd de son audience, car elle a peu d’importance sur le plan économique, puisque ne se publie que ce qui peut se vendre, d’où la responsabilité de certaines grandes maisons d’éditions.
… Pourtant… elle est effectivement pratiquée par de très nombreux auteurs – comme en témoignent les publications abondantes et diversifiées des petites maisons d’édition – et lue par beaucoup de lecteurs passionnés. Les revues papier et en ligne jouent à cet égard un rôle décisif… Les blogs ou les très nombreuses lectures ou festivals, comme le Printemps des poètes, le Marché de la poésie ou encore la Journée mondiale de la poésie, témoignent également d’une pratique vivante de la poésie.
Ceci, je le pratique. Membre de plusieurs associations de poètes, je fais dans ce blog souvent référence à la poésie, la mienne, celle des autres. J’ai souligné l’importance des anthologies.
Je m’exerce à la lecture avec mon groupe de… lecture. J’ai eu le plaisir (et la récompense) d’une séance intime ( à cinq) passée en partie à lire des poèmes extraits de mes deux premiers recueils.
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Voici mon dernier texte :
Là-bas
Ailleurs
L’odeur des citronniers
Du papier d’Arménie
Du savon d’Alep
Ô Syrie
Là-bas
Ailleurs
L’odeur des lavandes
Que porte le vent
Les odeurs de l’ombre
Des volets sombres et clos
Là-bas
Ailleurs
Odeurs servantes de l’oubli
Ô la sauvagerie
Des massacres
Et des morts absurdes
Là-bas
Ailleurs