Je publie ici un poème écrit sur la base d’un échange (difficile) à propos d’un passé évoqué. la solitude est notre lot, chacun le sait. Plus encore, nous héritons parfois d’événements du passé familial. Certains estiment que cela influe sur notre vie tout en restant invisible, imperceptible au sens fort.
Comment se transmettent ces choses ? Nul ne peut le dire, semble-t-il.
L’inconscient ses grottes et ses gouffres
Cette émotion émergeant si violente
Imméritée autant que fulgurante
Tu l’as masquée par la peur des regards
Par la crainte de quelque père fouettard
Avais-tu compris des morts l’héritage
Et ces gouffres obscurs dont le message
Peut jaillir en toi comme les bouffées
D’un passé ignorant les douces fées
Ces histoires inconsciemment héritées
Ces grottes noirâtres par toi abritées
Peuvent t’habiter et sans mélodrame
Te faire héritier d’un bien sombre drame
On t’enseigna à vivre en société
Bridant ce qui paraissait impiété
Il fallait qu’elle apparût simplissime
Cette vie ignorant son propre abîme
Soudain habité de démons obscurs
De sentiments jaloux acerbes impurs
Tu étais réduit sous un masque lisse
A vivre en refusant ton propre abysse
Ne sachant pas le legs à toi transmis
D’un méfait par quelque ascendant commis
Tu auras donc vécu dans l’ignorance
T’interrogeant sur ta grande souffrance
Plutôt qu’être de soi-même le juge
Il faut comprendre par quel subterfuge
Par quel mécanisme et par quels dessous
L’inconscient encore se joue de nous
Jean Sebillotte
mai 2018
Ce thème aussi m’a toujours passionné ; je l’ai découvert au travers de Dolto et d’autres. Et comme tant d’autres, je suis restée sans voix à la lecture d’un secret de Ph Grimbert. Un livre qui, pour moi, au-delà de la transmission inconsciente du secret familial, dit aussi, ce qui de génération en génération, peut rester de faits de guerre, vécus par nos aieuls, que nous n’avons pas connus et dont la violence a pourtant laissé ses traces. Pour des générations. Pour toujours ?
Ah Sylvaine ! ta réaction me fait plaisir. je vais alimenter mon blog. La question est à poser à Marie-Jo. J’ai parfois de la peine à admettre cette réalité dont la transmission est mystérieuse. Je te recopie le début d’in texte de Clavier :
La psychanalyse transgénérationnelle appelle « un fantôme », une structure psychique et émotionnelle parasite, issue de l’un ou de plusieurs de ses ancêtres, portée et agie inconsciemment par un descendant. Cette notion a été introduite dans la psychanalyse à la fin des années 1970 par un personnage tout autant poète que psychanalyste, Nicolas Abraham, et par sa compagne, Maria Török.
Ces « fantômes » se signalent principalement par la répétition de symptômes, de comportements aberrants, de schémas relationnels stériles provoquant pour certains des difficultés de vie de toutes sortes et des affections psychiques assez graves.
Etc.
…
https://www.clavier-bruno.org/
Bises
Jean