Après la période des fêtes de fin d’année, puis celle de la publication de Fred et de sa première diffusion, j’ai eu l’impression de ne pas toucher terre. J’ai été sollicité par de multiples « devoirs » : aller voir mon père, jeune centenaire qui va sur ses 105 ans mais qui n’a plus la santé insolente du passé ; continuer à m’investir dans le quartier ; me consacrer à ma famille et à mes amis, voyager en Grèce… N’y a-t-il pas un art des inventaires à la Pérec ? Mais ici, ne serait-il pas fastidieux de poursuivre cette énumération ?
J’ai progressé dans mon troisième roman. Il me faut le laisser reposer pour le lire avec une certaine distance. Je ferai un tirage du texte la semaine prochaine et, sur le manuscrit ainsi créé, je pourrai travailler de nouveau. Je m’interroge, parfois douloureusement, sur l’intérêt de ce nouveau roman… La lecture de Virginia Wolf me montre combien est nécessaire la « probité » du romancier. « Ce que l’on entend par probité dans le cas d’un romancier », dit-elle, « c’est la conviction qu’il vous inspire que sa fiction est la vérité » (dans une chambre à soi ). Un sacré challenge !
À très bientôt donc !
Tu nous reviens avec les beaux jours alors pour des billets aux saveurs d’été. Nous parleras-tu de ton périple en Grèce, heureux qui comme toi a fait un beau voyage ?
Oh ! chère blagueuse,que j’aime savoir que tu suis mes modestes méandres. Par ailleurs, tu me sollicite en tant que jardinier. je te répondrai donc par un autre moyen. Je réfléchis !
Joli marivaudage littéraire ! Je ne serai pas dans le même registre en parlant de Houellebecq. Je n’ai pas voulu commenter à la suite de Soumission , article déjà ancien. J’ai relu récemment La carte et le territoire, œuvre présentée au bac par une fille d’amie que j’aide à préparer l’oral. Surprise…j’ai beaucoup ri. L’auteur jongle avec les codes et nous embrouille perpétuellement. On connait bien ses démons et obsessions mais franchement quelle virtuosité! Je reviens donc sur mon jugement d’il y a quelques années quand nous avions lu avec dégoût La Possibilité d’une île.Tu m’as dit rapidement l’autre jour: »Chiant ! » en parlant de La Carte et le T.Je pense qu’il mérite une relecture pour apprécier le travail sur la langue, les changements de registre, la verve, le jeu perpétuel avec le lecteur. Et la construction de la fiction. Maintenant je vais attaquer Soumission…
Peut-être moi aussi devrais-je relire La carte et le territoire. Je ne doute pas des qualités littéraires de Houellebecque. Mais le sujet d’un livre compte aussi et sa vraisemblance. Cette dernière est, à mon avis, le point faible des livres de H. On en reparle après Soumission ?