Juillet et août mois d’été mais pas de paresse

Ces deux mois, je les ai passé à travailler matériellement d’abord, c’est-à-dire aux tâches de l’aidant mais aussi au jardin, à repeindre et réparer des boiseries. Nous avons passé 11 nuits à Grignon, en Côte d’Or, dans la maison ancestrale côté Sebillotte (pour mémoire). J’ai lu encore Rimbaud et sur Rimbaud et Verlaine et sur Verlaine mais avec paresse. Malgré elle, je viens d’envoyer deux poèmes pour le Florilège de la SAPF. Les voici :

Enigme

Suis-je la grande apathique

La patrie déprimée

La terre squelettique

La lampe allumée

Suis-je l’empathique

Déjà condamnée

L’énigmatique

La poésie diffamée

L’avenir problématique

La planète abîmée

Ou l’extase sympathique

Et moi déjà inanimée

Poème ancien et surréaliste peut-être. L’autre est au contraire dans une forme traditionnelle, bien que peu répandue, du pantoun ou pantoum.

Le pantoun de l’aidant

Le devoir de l’aidant sans relâche s’impose

Quand vient le handicap assez sournoisement,

  • A la morte saison quand sont passées les roses,

Quand donc notre soleil chauffe moins ardemment.

Quand vient le handicap assez sournoisement,

Sur l’aidant constamment sans détour tout repose.

  • Quand donc notre soleil chauffe moins ardemment

Quand  la saison froide nous incite à la pause,

Sur l’aidant constamment  sans détour tout repose.

Lui, l’époux fidèle qui aime vaillamment.

  • Quand  la saison froide nous incite à la pause,

Elle, son épouse,  l’attend fiévreusement 

Lui, l’époux fidèle qui aime vaillamment,

Lui, l’amant impuissant qui n’est en rien la cause,

  • Elle, son épouse l’attend fiévreusement, 

Au long des jours, des mois, des ans, gais ou moroses.

Lui, l’amant impuissant qui n’est en rien la cause,

Il se doit de l’aider affectueusement,

  • Au long des jours, des mois, des ans, gais ou moroses,

Attendant de nouveau qu’explose le printemps.

Il se doit de l’aider affectueusement

Son amie qui, elle, doit vaincre cette chose. 

  • Attendant de nouveau qu’explose le printemps,

Le devoir de l’aidant sans relâche s’impose !

Ce pantoun ( https://www.espacefrancais.com/le-pantoum/ ) m’a donné bien du mal car la forme est contraignante. Mais ne traduit-il pas le poids de l’aide pour l’aidant ? Les deux thèmes en mêlés se veulent : 1- le boulot de l’aidant, 2 – le temps qui s’écoule saison après saison.

Est-ce réussi ? Me le dire !

août 25th, 2024 par