Le blog de l’artiste Jean Sebillotte
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Fallait-il tuer Christophe Dautheuil pour cette histoire de famille ?
Se procurer ce livre : Editions du bord du LotÀ Versailles : Librairies Antoine et La Vagabonde
À Porchefontaine : LIbrairie de la rue Coste
Et chez l'auteur, contact par mail.
J’ai trouvé ton livre en rentrant d’une semaine alpine, ponctuellement adressé par ton éditeur. Curieuse et rapide, je l’ai lu dans l’après-midi (on dit que je lis vite).
Tout d’abord bravo d’avoir mené ce projet à bien et sans craindre d’être un jeune romancier qui ne dit pas son âge. Je sais que ce n’est pas si facile d’aller jusqu’au bout de qqch qui se tient.
Très bonne l’idée de l’enquête et des collaborations autour de l’auteur! Même Fernand me plaît bien.
L’auteur semble craindre les redites, cela ne m’a pas semblé du tout gênant quand les informations viennent de sources différentes pour mieux ciseler un portrait mystérieux.
En revanche, je me retrouve bien dans les commentaires de Paulette et d’Adrien : l’histoire de Julien et Coralie et les considérations géostratégiques de l’auteur ne sont pas le plus passionnant du roman.
Reste cet Henri, une vie dramatique (père absent, perd sa mère jeune, élève un enfant qui n’est pas le sien, perd sa femme d’un cancer, puis son fils dans un accident de moto sans même s’être réconcilié avec lui !!!!) mais pas vraiment de mystères (qq aventures de courte durée avec la haïtienne et Claire C.) Cela me le rend antipathique et inhumain, passé à côté de tout en croyant avoir vécu une vie extraordinaire, même si la vanité de son rôle de pion sur l’échiquier ne le leurre pas totalement.
Reste encore l’auteur, ce Je qui se cache un peu, ne s’autorise qu’après bien des précautions, il a toute ma sympathie mais il me laisse sur ma faim: la transformation de soi-même que procure la quête (l’enquête et l’écriture n’est-ce pas le but ?), il ne la dévoile qu’à peine et trop vite; dès le début, il tombe amoureux de Paulette mais on n’en saura pas plus.
J’espère que tu ne prendras pas mal ces commentaires: c’est un encouragement à aller plus loin comme on le fait dans les ateliers d’écriture.
Si tu ne l’as pas lu, je te conseille « La disparition de Deborah L. » de Michael Freund, premier récit paru au seuil en mars 2012 d’un jeune homme de 68 ans. C’est aussi une enquête démarrée un peu par hasard, avec des collaborateurs, des documents, la petite et le grande histoire: une pure merveille!
Bien amicalement
Je ne peux plus rien dire à propos de ton roman, en tout cas rien de plus que mercredi, mais je vais tout de suite me contredire: ce que je ne t’ai pas bien dit, c’est mon admiration pour ton acharnement à faire vivre tes personnages. C’est une paternité semée d’embûches, un peu comme les efforts d’une femme qui veut absolument un enfant. Et ça a marché. Pas d’importance si le personnage principal n’attire pas la sympathie. Il faut reconnaître qu’il est entouré de femmes qui sont intéressantes et attirantes pour des raisons diverses. Et puis tu as redressé l’architecture de l’ensemble qui tient debout tout seul. J’espère que tu écris des poèmes au milieu de tout ça. Parce que j’imagine que là, tu as une méthode de travail complètement différente et des relations d’un tout autre ordre avec tes poèmes. Qui m’apparaissent comme des objets un peu baroques, brillants dans l’ombre…Et pour tes poèmes je suis très jalouse de toi. Mais comme une bonne copine, je me l’interdis. Je suis seulement un peu malheureuse parce que c’est exactement ce que j’aimerais écrire et que je ne crois pas que j’y arriverai