Imaginez ma surprise et mon plaisir : être invité, début juillet à dire un poème pour la cérémonie organisée par un petit-fils, un poème conçu pour lui et elle, amateurs de randonnée, de forêt de bivouac. Le thème m’était donné. C’était à d’écrire moi de trouver le poème et de le dire lors de la cérémonie que, jeunes mariés (mais depuis longtemps en couple et parents d’une merveilleuse arrière petite-fille) ils avaient organisé dans le Beaujolais chez ses parents à elle. Le temps était au beau ce qui était propice à la poésie. Voici le poème.
Forêt miroir complice
Monde et forêt sont liés comme un double symbole :
Elle est opacité comme notre destin,
On y va à tâtons on s’y perd sans boussole !
Elle est aussi clarté pour loger nos festins..
Notre vie n’est jamais un sentier balisé :
Quitter la voie aisée est parfois salutaire,
Pour rester fidèles, pour ne pas diviser,
Pour vivre tous ensemble, pour être solidaires !
Que l’hymne à la forêt soit hymne à l’existence,
Aux chemins parcourus, à l’amour partagé,
Aux périls affrontés, à l’humaine confiance,
A la vie courante mais toujours engagée !
J’ai ajouté ceci : Permettez au poète, libre de ses vers, d’ajouter cette confidence écrite en 2008 mais qui vaut encore aujourd’hui :
Aux mots
J’ai payé mon écot.
C’est justice
Qu’en écho
Ils me reviennent,
Etranges animaux,
Qui surviennent
Et survivent à l’esquisse
Des textes que je tisse.
Le 10 juillet 2025