Est-ce la canicule, est-ce simplement la chaleur de l’été ? Sont-ce les vacances qui tardent ? Quoiqu’il en soit, notre petite équipe d’octogénaires dessinateurs s’est réunie une dernière fois pour une énième nature morte que chacun a traitée avec son style et son ambition.
J’ai continué à faire ce que j’aime : une première approche « classique » doublée d’un dessin au feutre large qui tente de traduire ce que le premier travail, un peu laborieux, lui inspire. Ce second dessin n’a aucune autre ambition que d’exprimer, de façon hyper-simple ce que le premier dessin a esquissé.
Claire Semart expose des artistes dans son appartement parisien (peintres, poètes, romanciers…). Dimanche 26 novembre elle utilise la galerie Art Gallery pour une journée… voici ce que publie le Parisien Libéré. J’y exposerai des oeuvres sur papier et y apporterai mes livres. Jean S.
La Gallery Art. C en partenariat avec L’Atelier Ephémers accueillent des artistes passés dans L’Atelier Ephémers.
Jean Sebillotte, entame une vie de peintre figuratif à la quarantaine. Ses toiles flirtent avec le naïf ou le surréel. Un éventail de techniques sur papier : dessin à la plume crayon, lavis, fusain, pastel et plus rarement l’aquarelle complète sa palette. Il est également auteur de romans. « Fred », est paru en 2015 aux Editions du bord du Lot.
Stéphanie Sillard « Mélusine », autodidacte, diplômée des Beaux-arts des ateliers Terre et feu en 2011 à Paris. Créant des sculptures et des dessins, son travail est une articulation imprégnée de tensions construites comme des traces du vivant. Dans la vérité de l’intimité, elle fait émerger toutes les beautés de l’être humain.
Céline Najman vit à Bruxelles. A 69 ans, est initiée aux différentes techniques picturales à l’Atelier d’Escaroz (Espagne). A 78 ans, devenue polyhandicapée, elle échange les pinceaux contre la « petite souris ». L’approche de cette nouvelle technique lui fait prendre conscience de la disparition de la préparation physique des coloris « à la palette ». Collections privées : Hérault, Paris, Bruxelles.
Claire Sémart, autodidacte, poète et artiste multifacettes. L’artiste établit ici un dialogue intime avec l’écorce de ces arbres qui respirent, grandissent, traversent les saisons, se rident et disparaissent. Ses œuvres puisent leur dynamique dans les racines de la vie. Récemment, publication de deux textes parut dans la revue Portulan bleu n° 24 et 26 (Éditions Voix tissées).
Chantal Denis : Entre gravure et peinture, sur le thème de la nature. De la rencontre de bois usés ou de contreplaqués creusés, grattés, écartelés, encrés, naissent ses gravures. Les réserves blanches en peinture correspondent aux creux en gravure. Les couleurs entrent ainsi en dialogue avec le fond blanc entretenant un rapport entre le vide et le plein. C’est un regard posé sur la nature et le temps.
Marie-Noëlle Sarget, chercheuse de formation, sa quête se poursuit dans la peinture où elle cherche à faire sortir d’elle, comme dans un accouchement, ce qui se va se déposer sur la toile. Dans la photo, la démarche est en quelque sorte inverse : elle cherche non plus à produire, mais à recevoir, à voler au monde extérieur un peu de son indicible beauté fugitive, dans une tentative illusoire d’empêcher son envol…
Cathy Bion : une démarche photographique abstraite publiée sur divers supports. Ses sacs arty sont une invitation à partager des petits fragments de vie colorés qui vous accompagneront pour larguer les amarres vers un libre voyage. Depuis 1992, elle expose son travail en France et à l’étranger (Japon, Maroc, Hong-Kong, Australie, Mexique, USA, Corée). Artiste représentée par la galerie French Arts Factory Paris 6ème
« Comment traduire la quarantaine d’années de l’activité picturale de Jean Sebillotte commencée modestement dans les années 70 ? La réponse est simple : en commentant brièvement ce parcours grâce ux photos prises par l’auteur. Trois tomes sont le fruits de cette démarche menée avec l’appui d’Oriane Sebillotte ».
Ce texte figure sur les 4e de couverture des trois tomes, en format 21×29.7, d’environ 100 pages chacun et rassemblant près de 1000 clichés.
Prix raisonnable de 10 euros par volume. Disponible chez l’auteur. Commander en utilisant le commentaire que je lirai.
Quand Anne m’ a parlé de son projet de publier certains de ses textes, nous sous sommes promenés sur internet pour regarder les sites concernés. De fil en aiguille nous avons abordé la question de la couverture du livre. Je lui ai proposé mon aide. Comme elle avait de moi un tableau qu’elle aimait beaucoup nous l’avons utilisé en réalisant la couverture à deux.
Quant au texte, je l’ai beaucoup aimé. Je l’ai trouvé excellent et j’adhère au texte de la 4e de couverture avec mes excuses pour le flou)
JS
On peut se procurer le livre à la Librairie du square Lamôme à Versailles l
Il est fort probable que d’autres aient écrit sur ce thème. Ils ne pouvaient, cependant faire état de mon expérience.
Depuis l’origine de mon activité picturale, il m’est apparu que le dessin, beaucoup plus que la peinture, était extrêmement varié quant à ses techniques. Cela tient en partie au support le plus répandu : le papier. Bien sûr, le dessin existe sur d’autres supports, comme les parois de la grotte Chauvet, couvertes de peintures mais aussi de dessins (là, nos ancêtres artistes utilisaient déjà le charbon de bois, comme nous continuons à le faire !), comme les poteries, et surtout comme le papyrus, le parchemin…
Mais le papier a triomphé.
Mentionnons l’estampe sous toutes ses formes qui a ceci de passionnant qu’elle exige le dessin sur un support intermédiaire (métal, bois, pierre, linoléum, carton, pierre…) qui sera encré et mis au contact du support final, le papier.
Du support, passons à l’outil : le choix est alors très vaste, de la pointe (pointe d’argent, bâton de charbon, fusain, mine de plomb, crayons variés, craie, pastel,…) à la pointe humidifiée d’encre (bambou, plumes et, maintenant marqueurs de tous genres,…), jusque au pinceau.
Un détour : je suis aussi frappé de la réaction des amateurs de peinture qui me disent tous : « tu as un style, on te reconnaît ». D’autres ajoutent : « c’est une chance » ! D’autres enfin me disent clairement que je dois approfondir mais ne pas changer. Et je constate que c’est le chemin de tous les grands créateurs à quelques exceptions assez rares. « Le style est l’homme même », a écrit Buffon (un mien cousin par les femmes, eh oui ! je suis cousins de Buffon !). Qu’en est-il du dessin, cet outil idéal d’exploration, d’expérimentation, d’invention ? Le dessin doit-il suivre le même chemin ? Conduire à un style ? Je le pense. Mais le style s’affirmera dans un type de dessin (plume, crayon, avec ou sans couleur…).
Ainsi, j’ai pratiqué dès mes débuts une technique mixte : plume à l’encre sépia mais aussi aux autres encres de couleur mélangée au pinceau par de l’aquarelle sur papier pur chiffon. J’obtenais des choses du genre de Mon petit Rembrandt !
J’ai réalisé dans ce genre (dans ce style ?) de nombreuses œuvres assez différentes. C’était un travail original que mes détracteurs qualifiaient de gravure coloriée… Pourtant, c’était tout autre chose, car j’aboutissais au mariage intime du papier, du trait et de la couleur !
Puis, j’ai abandonné cette « manière » où j’avais ma place et mon style. J’ai exploré d’autres approches tout en gardant le goût du travail à la plume. En ce moment, je m’amuse à passer de ce dernier à une oeuvre de plus en plus simplifiée. J’utilise, pour cela des marqueurs. Voici un exemple de ce parcours.
Conçu ainsi, le dessin est recherche autant que résultat. Le dessin peut être varié à l’infini. Le dessin est une approche humble, compagne de la plupart des artistes.
Et je retrouve, dans mon travail actuel, une des caractéristiques de ma peinture : la simplification et le découpage par plans assez homogènes. Si, en peinture, j’ai eu Matisse parmi mes inspirateurs, je le retrouve dans certains dessins ! Un amateur qui regarde cela rapidement verra-t-il l’homogénéité de la démarche ? Qu’importe ? J’aurai jubilé en dessinant. Voici un nu extrêmement simplifié que j’aime beaucoup :
Autant je peux m’arrêter de peindre, autant je ne m’arrêterai pas de dessiner !
Fallait-il tuer Christophe Dautheuil pour cette histoire de famille ?
Se procurer ce livre : Editions du bord du Lot
À Versailles : Librairies Antoine et La Vagabonde
À Porchefontaine : LIbrairie de la rue Coste
Et chez l'auteur, contact par mail.
Fred
Se procurer ce livre : Editions du bord du Lot
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